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ÉTUDE SUR LES GÎTES MINÉRAUX DE LA CORSE
ÉTUDE SUR LES GÎTES MINÉRAUX DE LA CORSE
la teinte vert d'herbe de son amphibole (smaragdite. Malheureusement, quoi qu'en, dise Gueymard, elle ne nous
mêmes se débitent parfois Selon les plans de stratification en dalles suffisamment minces (Erbalmiga, Sisco) pour qu'il soit possible de les employer à la couverturedes maisons ; ces couvertures sont lourdes et pour cette raison résistent bien aux coups de libeccio (vent d'ouest) particulièrement violents dans le Cap. Dans toute la zone des schistes Pierre à chaux. lustrés, la pierre à chaux ne manque pas, puisque l'étage des cipolins en fournit abondamment et de bonne qualité. Les fours à chaux étant généralement à proximité des carrières, on peut dire que leur emplacement est caractéristique de l'existence de cette bande de cipolins dont nous avons signalé la présence à un niveau assez constant dans tonte la région du nord-est de la Corse. En dehors de ces cipolins, les calcaires du lias et ceux. de la base de l'éocène sont presque partout exploités pour pierre à- chaux (La Coscia, près Mac,inaggio ; Capracotta, près Solenzara ; La Penna, près Sari-di-PortoVecchio ; le port de Fa-vone ; la Punta d'Aquella, près Conca ; Barbaggio, Oletta, Palasca, Pietralba, Piedigrig-
parait pas constituer des gisements exploitables, et les plus belles variétés ne se trouvent guère qu'en blocs épars dans le lit des torrents qui descendent du Monte Muffrate et de la pointe de Caldane, à la limite des val-
lées d'Orezza et d'Alesani. Marbres. Les cipolins de l'étage des schistes lustrés fournissent des marbres communs exploités en plus d'un point pour les besoins de Ceux de Corte sont- particulièrement décoratifs (pont du Tavignano, près de la gare de Corte ; tribunal de Bastia, etc.). Les cipolins d'Erbalunga, de Brando, da cap Sagro, etc., sont surtout exploités pour dalles plus ou moins épaisses servant au pavage des trottoirs (Bastia) et des maisons, ou employées comme marches d'escaliers, linteaux, pierres d'évier, etc.
On a aussi quelquefois exploité pour marbre, sous Oletta (brèche dorée d'Oletta), un calcaire plus ou moins bréchiforme, oit dominent les teintes jaune et rouge violacé, faisant partie de l'étage infraliasique. Cette brèche est d'un assez _bel aspect décoratif; toutefois son exploitation n'a pas pris, jusqu'ici, un bien grand développement.
Des calcaires semblables appartenant au même étage existent à Pietra-Bella, près de la grotte de Ponte-Leccia. Ils paraissent susceptibles de donner de beaux produits, mais ils n'ont jamais été exploités, Ardoises. Les schistes amphiboliques superposés
aux cipolins, dans leurs variétés les plus fissiles, fournissent quelques ardoises de médiocre qualité, leur épaisseur descendant rarement au-dessous de 5 millimètres. Ils sont exploités dans ce but sous Guaitella, dans la commune de Ville-de-Pietrabugno, à Olmeta-di-Capo-Corso et en plusieurs autres localités du Cap. Les cipolins eux-
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gio, Caporalino, Corte, etc.). Dans les régions granitiques de l'ouest et du sud; l'absence de toute pierre pouvant donner de la chaux 'pour
la cuisson est une des difficultés de la construction; il faut alors souvent aller la chercher très loin ou, ce qui est plus simple, mais aussi plus coûteux, la faire venir du continent. Aussi Utilise-t-on dans ce but tous les calcaires, bons ou mauvais, que l'on a sous la main calcaire carbonifère du Campitello, . près d'Argentella molasse miocène à Bonifacio; tufs quaternaires du port d'Arone, au sud-ouest de Piana, etc. D'ailleurs, dans la plupart des villages de la région granitique, une partie des maisons sont construites sans- mortier à la chaux, les
joints entre les moellons étant simplement garnis avec de la terre glaise, ce qui supprime la difficulté.