Annales des Mines (1897, série 9, volume 12) [Image 291]

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DE L'EMPLOI DES BOULONS A CHARNIÈRE

POUR MAINTENIR LES OBTURATEURS AMOVIBLES

doit s'attendre à voir cette pratique durer, et il faut en

fonderie de graisses des environs de Paris, des récipients analogues à celui de Boesse, dont les tampons de fermeture, faits en fonte comme celui qui nous occupe, et assujettis de même par des boulons à charnière qu'aucune disposition spéciale ne fixait en place, avaient des oreilles dont les surfaces, émoussées vers leurs angles, donnaient à simple vue l'impression du danger de glissement des

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tenir compte dans la construction des pièces et la disposition des assemblages.

Ici c'est la constitution défectueuse de la fermeture qui caractérise essentiellement l'accident. Il suffit de regarder les fig. 22 et 24 pour comprendre combien était grand le risque d'un glissement de' l'écrou sur les oreilles avec lesquelles il était en prise. Il n'y avait que le frottement comme obstacle à ce glissement. Faire reposer la tenue d'un assemblage, d'où dépend la vie des hommes, sur un frottement chargé de s'opposer seul à un glissement, alors qu'il suffit que ce glissement soit de minime amplitude pour qu'une catastrophe s'ensuive, cela ne, mérite-t-il pas une appréciation sévère ? Le coefficient de frottement a pu, dans l'espèce, être d'autant plus faible que les surfaces en regard pouvaient se trouver lubrifiées par les 'matières grasses que l'on retirait périodiquement par le gueulard ou qui s'en échappaient quand le joint fuyait. D'autre part, nous ne savons pas au juste, d'une manière certaine, quelle était la forme de ces surfaces en regard. D'une manière générale, les oreilles de fonte comme celles-ci s'usent, elles s'arrondissent vers leurs pointes, sous l'action répétée des frottements et des chocs exercés sur elles par les boulons, lors des fermetures et des ouvertures du couvercle ; cette usure est d'autant plus accentuée que les manoeuvres sont faites d'une manière plus brutale, en frappant par exemple sur les boulons pour les faire tourner autour de leur charnière, leur faire lâcher prise ou les remettre en place, alors que les écrous ne sont pas suffisam-

ment dévissés. De leur côté, les écrous peuvent aussi éprouver une usure par action réciproque. Ces modifications des surfaces tendent nécessairement toutes à rendre instable l'équilibre du boulon. L'un des rédacteurs

de la présente étude se souvient d'avoir vu, dans une

écrous. Construction Exemples de dispositions recommandables. Moyens d'empêcher le glissement des des couvercles. Comme contre-partie de écrous des boulons à charnière.

toutes ces dispositions mauvaises, à quelles conditions doit satisfaire une fermeture par boulons à charnière ? Ainsi que nous l'avons dit, il est des cas oit ce mode de fermeture ne doit pas être employé ; nous ne ferons donc pas à la. question une réponse générale ; mais prenons comme exemple une classe d'appareils dont il est nécessaire que les ouvertures et fermetures soient rapides et pour lesquels, moyennant une construction appropriée et des précautions convenables, le système parait pouvoir être conservé sans danger : ce sont les étuves à désinfection. Il s'agit de récipients timbrés à basse pression, I kilogramme environ, mais dont le diamètre est souvent voisin de I mètre ou 1'1,50. Pour que le couvercle d'un semblable appareil ne cause pas d'accident, quatre conditions principales sont à réaliber : que le couvercle ne se brise pas, qu'il ne se

déforme pas, que les boulons ne lâchent pas prise par glissement des écrous, enfin que ces boulons ne cassent point.

Que le couvercle ne se brise pas. A cet effet il convient d'abord de proscrire l'emploi de la fonte. Si l'on a à cercler un couvercle à sa périphérie, ou à l'armaturer d'une façon quelconque, il faut que le cercle ou les