Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
626
NOTE SUR LES SOURCES MINÉRALES DE POUGEES
dans le puits doivent avoir un effet rapide, presque instantané, sur sa composition. Tandis que, si l'eau douce vient
NOTE SUR LES SOURCES MINÉRALES DE POUGUES
62,7
quand on voit cette source, dont le niveau habituel, pendant l'embouteillage, se tient àplus de mètres du sol, recevant
augmente immédiatement la minéralisation. On a vu qu'en
une eau minérale dont le niveau statique est à plus de 3 mètres de profondeur, fournir cependant une eau encore très minéralisée. Au niveau actuel, si les eaux de surface venaient aussi facilement dans la cassure que les eaux minérales, la source ne donnerait que de l'eau douce. Pendant la longue période écoulée avant que des travaux pussent être entrepris pour rétablir le bassin de
1891, lorsque pendant la baisse de la source le niveau vint à s'annuler à l'embouteillage, .le résidu par litre s'abaissa à un minimum jamais observé depuis (0sr,80) un accroissement subit de la Minéralisation et de la quantité de gaz suivit l'abaissement de la prise d'embou-
l'eau de la source Saint-Léger. Tantôt le tirage se faisait à faible débit, nuit et jour, dans la crainte de contribuer à la chiite du niveau ; tantôt, au contraire, à grand débit,
tout entière de loin, par la voie du calcaire, cet effet ne peut se produire qtie .très lentement. Or l'existence même de cet effet et son instantanéité ont été remarquées depuis longtemps : toute stagnation de la source au voisinage de son niveau maximum est nuisible à la qualité de l'eau; tout abaissement du niveau, avec grand débit,
teillage. Le 2 novembre 1891, on épuisa le puits jusqu'au
fond en pompant à raison de 50 litres par minute l'eau reprit immédiatement et momentanément une minéralisation beaucoup plus forte et une teneur en acide carbonique beaucoup plus élevée (e,16 au lieu de 2er,5,. la
teneur avant 1891 étant de 3,5 environ). Plus tard, on installa au-dessous de la prise d'embouteillage un large tuyau de vidange permettant d'écouler d'un seul coup, avant l'embouteillage, l'eau accumulée dans le puits, en abaissant ainsi le niveau ; après cette opération le niveau se relevait très rapidement, et l'effet constant était d'accroître
la minéralisation et la quantité de gaz. Ainsi, pendant la stagnation au niveau maximum, c'est
l'arrivée d'eau douce qui domine ; pendant les grands débits, à niveau bas par conséquent, c'est l'eau> minérale qui vient en plus grande abondance, et ses effets sont à peu près instantanés. La conclusion est immédiate : le puits de Saint-Léger communique plus librement, par des orifices plus larges, avec les eaux souterraines venant du calcaire qu'avec les
eaux de surface. Cela est d'ailleurs manifeste a priori
Pougues dans son état primitif, on essaya de divers moyens pour améliorer, dans la mesure du possible, la qualité de
avec forte dépression du niveau,. et pendant peu de temps. Ce qui vient d'être dit explique comment le premier procédé a toujours produit de détestables résultats en ce qui concerne la minéralisation : quand la source se trouve à son niveau maximum, le débit d'eau minérale est nul, il ne vient que de l'eau douce ; quand, au contraire, la dépression est forte, le débit d'eau minérale augmente proportionnel-
lement beaucoup plus que celui de l'eau douce, et par conséquent la minéralisation augmente. Le second Moyen,
adopté aujourd'hui et accentué de plus en plus, fournit une eau d'autant meilleure que la dépression est plus grande. Cette remarque s'applique à toutes les sources minérales qui jaillissent à un niveau inférieur à celui des eaux douces superficielles et qui peuvent en recevoir des infiltrations. Si, comme cela avait lieu à peu près pour Saint-Léger avant 1889, le niveau maximum des eaux
minérales était au niveau du sol, il serait indifférent d'adopter l'un ou l'autre mode de tirage, la proportion d'eau douce étant alors *indépendante du niveau. S'il était au-dessus, comme cela avait lieu pour Saint-Léger en 1857 (d'après une courbe d'ascension relevée par