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630 NOTE SUR LES SOURCES MINÉRALES DE PUGUES
NOTE SUR LES SOURCES MINÉRALES DE POUGUES 631
sion dans l'ensemble du bassin. Placés dans la région qui sépare Saint-Léger de la faille, sans doute pour couper la source dans son trajet souterrain, comme cela peut sem-
perturbations dues au jaillissement de la source Alice, tandis que la source Bert, par exemple, placée à l'est de la source Alice, a été anéantie par elle. Enfin l'existence
bler rationnel a priori, ils ont bien tous rencontré l'eau minérale, mais seulement dans l'un des nombreux petits filets qui alimentent les sources situées plus à l'ouest.
d'un réseau de cassures nombreuses communiquant entre elles semble seule susceptible d'expliquer la régularité de la loi qui régit les compositions chimiques des diverses
Plus loin de la faille, les fissures s'espacent ; beaucoup de sondages n'en rencontrent pas (sondages Trochereau, Guérault). Mais, par contre, on trouve soit des cassures remplies de sable perméable (Saint-Léger, Élisabeth), soit
sources (*).
même des niveaux sableux intercalés dans le calcaire (Alice), qui, très. étendus et perméables, ramassent les eaux d'un grand nombre de fissures et peuvent fournir par conséquent de beaucoup plus grands débits.
La cassure de Saint-Léger, verticale ou à peu près, est dans ce cas. Les niveaux sableux de la source Alice, qui, d'après ce qu'on a vu plus haut, paraissent fort étendus en plan, sont capables, pour cette raison sans doute, de débits bien plus élevés encore. Bien que plus éloignée de la faille, la source Alice communique plus librement avec elle parce que le nombre des conduits qui l'y rattachent compense et au delà leur plus grande longueur. Saint-Léger vient ensuite, puis les sondages de l'est. On s'explique bien ainsi le grand débit de la source Alice, le débit moindre de la source Saint-Léger, celui moindre encore des sondages de l'est ; l'insuccès de presque tous les sondages de la région centrale et occidentale ; la rencontre constante de l'eau minérale, quoique toujours peu abondante dans ceux qui avoisinent la faille et surtout vers
Maintenant considérons l'une des sources, Saint-Léger en particulier. La laisse-t-on s'élever dans le puits sans écoulement, elle atteint, au bout d'un certain temps, un niveau maximum, son niveau statique à débit nul, dépendant de la pression atmosphérique, dépendant aussi du niveau des eaux douces, car, comme on l'a vu, il y a forcément, lorsqu'il est établi, descente des eaux douces dans. la cheminée ascensionnelle. Supprime-t-on alors brusquement, par exemple au moyen d'un tuyau de vidange, toute l'eau remplissant le puits au-dessus d'un certain niveau, et laisSe-t-on la source s'écouler en trop-plein par ce tuyau sans pouvoir s'élever, on voit "aussitôt après la source donner un certain débit ; puis, graduellement, ce débit diminue
,t tend au bout d'un temps très long, se comptant par heures et même par jours, vers une valeur constante.beaucoup moindre que le débit initial. Ce débit d'équilibre, de régime permanent, à un niveau donné (c'est-à-dire la surface de l'eau se tenant à un niveau donné, peu importe évidemment le niveau de la prise), est caractéristique de ce niveau tant que la pression atmosphérique, ce que nous supposerons à l'avenir, reste constante; et tant que des causes quelconques n'ont pas modifié le niveau statique
la croisée des deux failles de Pougues .et de Germigny (c'est-à-dire dans l'angle nord-est du voussoir de Pougues);
le fait que ces derniers sondages, qui s'alimentent directement sur la faille par des fissures situées au nord, en dehors du réseau de cassures sur lesquelles puisent les sources Alice et Saint-Léger, ont été peu atteints par les
(*) Ces conduits du calcaire ont dû être considérablement élargis pendant la période de libre écoulement de la source Alice. A raison de 200 litres par minute, celle-ci amenait au jour plus de 300 kilogrammes
de carbonate de chaux par jour, soit près de 10 tonnes par mois.
Saint-Léger en fournit, dans les conditions de tirage actuelles (3.000 à, 3.300 litres par jour) à. peu près une tonne par an.