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RÉGLEMENTATION DES EMPLOIS DE L'ÉLECTRICITÉ
DANS LES MINES A GRISOU
lieu à des étincelles aux balais que dans les galeries ou puits d'arrivée d'air, et surtout, dans l'obligation d'enfermer les générateurs, récepteurs et transformateurs « dans des enveloppes métalliques à joints hermétiques et disposées de telle sorte que l'espace libre laissé entre un
mine est extrêmement peu grisouteuse, et les travaux
appareil et son enveloppe soit minimum ». Cette prescription si absolue n'est pas sans soulever de
graves objections, qu'on n'a pas manqué de formuler. Si en effet l'enveloppe ne laisse qu'un espace libre très réduit,
on a ,chance de voir l'appareil s'échauffer outre mesure. Dans le cas contraire, la sécurité dans un milieu grisou-
teux n'est que très relative, car quelques litres d'un mélange détonant se trouvant dans une pareille enveloppe au moment du démarrage d'un moteur à balais ainsi protégé suffiraient à briser l'enveloppe en faisant explosion. D'ailleurs, avec des moteurs sans balais, l'utilité de l'enveloppe est très discutable. Avec les autres, employés
seulement (article 2 des annexes IV et V) dans les courants d'air pur, cette utilité est également contestable. Il se pourrait que cette prescription n'ait, en somme, été adoptée qu'en raison de l'effet moral qu'aurait pu produire, sur les ouvriers astreints par l'article de l'arrêté
royal du 23 avril 1884 à n'avoir que des lampes de sûreté même aux accrochages, la vue d'étincelles se produisant aux balais de machines placées à l'intérieur. Quoi qu'il en soit, les constructeurs ont cherché à se conformer à cette prescription. Ainsi, au charbonnage de Mariemont, puits de la Réunion (lre catégorie), une pompe et un traînage mécanique situés au fond sont actionnés par des dynamos à courant continu
entièrement enveloppées; une fenêtre fermée par une glace de 1 centimètre d'épaisseur permet de voir les balais. L'enveloppe laisse un volume important entre elle et la machine. Le tout est dans l'entrée d'air, à une cin-
quantaine de mètres do l'accrochage d'entrée d'air. La
sont situés très loin. Au charbonnage de Trieu-Kaisin, puits Montigny
(20 catégorie), deux treuils de .25 et 40 chevaux, à 650 volts, marchent à l'intérieur, dans l'arrivée d'air. Ces treuils, construits par la maison Lebrun, de Nimy, méritent une mention. Ils sont munis d'un dispositif destiné à corriger l'un des inconvénients de l'enveloppe ; l'air
compris entre la dynamo et son enveloppe circule de manière à passer dans un récipient annulaire cylindrique en cuivre muni d'ailettes radiales; le constructeur espère obtenir ainsi le refroidissement de l'air confiné autour
de la dynamo. Par contre, il augmente notablement le volume d'air en contact avec les halais; au cas où cet air viendrait à se charger de gaz et où 1 'on mettrait l'appareil en marche, il serait inévitablement brisé. A Amercceur. (2' catégorie), une locomotive à accumu-
lateurs, construite par la société « l'Electrique », fonc-, tionne depuis trois ou quatre ans. Une locomotive du même type figurait à l'Exposition de Bruxelles en '1897; sa dynamo était enveloppée, sans aucun dispositif de refroidissement ; la capacité libre entre la dynamo et l'enveloppe était assez vaste. Il faut remarquer, dans ce cas spécial, que le mouvement de la machine dans l'air environnant- doit, comme pour les tramways, où les dynamos sont aussi enveloppées, contribuer puissamment au refroidissement. A Anderlues, dans une mine de 2° catégorie, on étudie
eu ce moment une installation de traction électrique par accumulateurs ; c'est une maison de Bruxelles qui fait
l'installation; elle sera conforme aux conditions posées par le rapport de la Commission.
En dehors de ces cas, on n'a pu me signaler, dans les bassins houillers belges, que des installations déjà anciennes ou ne présentant qu'une importance minime.