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ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE
ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE
mont Olympe (5) nous a donné seulement, à l'analyse, 0,18 p. 100 de magnésie. Les bancs plus minces et souvent zonés de jaune ou de gris, ou même complètement noirs,
qu'on voit intercalés dans les schistes (2, 141), peuvent renfermer du quartz, du mica blanc, du biotite, de l'épidote, de la tourmaline, de l'apatite, du zircon et autres minéraux paraissant dus à un métamorphisme chimique, tenant probablement -à -dés intrusions de nature granulitique.
Nous avons donné autrefois des coup-es détaillées de ce terrain et une carte représentant l'allure des principaux massifs de marbre, ce qui nous dispensera de nous étendre sur la disposition de ces roches. Sur les bords est et ouest du massif primaire, le long des bandes de serpentine ,qui le limitent des deux parts, on trouve assez fréquemment des schistes amphiboliques
et parfois des schistes serpentineux. Cette corrélation entre les serpentines et les schistes amphiboliques, sur l'origine assez obscure de laquelle nous aurons à revenir quand nous étudierons les premières de ces roches, n'est pas particulière à Mételin, et nous avons eu souvent l'occa-
sion de l'observer pour les diorites, amphibolites et serpentines du Plateau Central français (*) Ici on peut la constater : sur le flanc ouest de l'Olympe (7 et 9) ; à l'est de Drota (au sud de l'Olympe) ; au cap Maléa (sud-est de l'île) (140) ; enfin, près de Mistégna (au nord-est) (124).
En ce dernier point, des schistes métamorphiques verts, contenant du carbonate de fer et du silicate de protoxyde de fer vert clair avec des traces de cuivre, présentent des parties serpentinisées, en rapport probable avec .des serpentines, dont les galets sont abondants dans les ruisseaux voisins. (*) Voir notamment, dans le Bull. de la Carte géolog.: Note sur la feuille de Brives, 1889, p. 12 à 14; Note sur la feuille de Confolens, 1896 (Cf. C. R., 11 juin 1895, etc.)
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La direction générale de ces schistes oscille autour de la ligne nord-sud, -avec un pendage constamment dirigé à l'ouest : ce qui, d'après M. Teller, est également le cas b. Chios.
Leur âge, que nous considérons comme primaire, ne peut être déterminé à Mételin, où nous n'y avons vu aucune trace d'organismes ; il fera ultérieurement l'objet d'une
discussion plus générale, où nous examinerons la question, qui se pose, à ce propos, pour l'ensemble de la mer Égée. 2° Dépôts pontiens (*).
Les formations tertiaires de
l'île de Mételin, auxquelles nous n'avions consacré que peu
de temps en 1887 et dont nous nous étions contenté de reconnaître l'emplacement restreint, ont, au contraire, été l'objet d'une étude toute spéciale dans notre second voyage de 1894. Après notre départ, M. Simandiris, agent consulaire de France à Mételin, dont l'inépuisable obligeance nous a été constamment précieuse, a bien voulu, 'sur nos indications, continuer les fouilles que nous
avions commencées et en diriger de nouvelles sur les couches de lignite de la pointe Orthymnos, que nous n'avions pu visiter. Nous nous trouvons ainsi en possession d'un ensemble de faits encore inédits, dont la dmclusion la plus importante .a été la reconnaissance, à Mételin, d'une faune pontique presque identique à celle de l'Attique ou de l'Eubée, très analogue également à celles de Roumanie ou des environs d'Ancône (*"). (*) On sait que les' couches pontiennes, au sens actuel du mot, comprennent une partie de l'ancien étage levantin de Hochstetter. ("") La comparaison avec les faunes de Roumanie conduirait àplacer
nos couches au sommet de l'étage à congéries, c'est-à-dire dans les dépôts de passage au pliocène. Le rapprochement avec les fossiles de l'Attique, que nous préférons à cause de la proximité géographique des gisements, amène également à considérer les plus élevés de nos bancs, notamment ceux du mont Orthymnos, comme un peu plus jeunes que les couches à congéries.