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ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE
ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE
formée d'alternances de bancs calcaires minces, plus ou moins marneux et plus ou moins lithographiques, dans lesquels nous n'avons pu découvrir aucun fossile. Ces bancs, très redressés, sont dirigés parallèlement à la côte, mais avec plongement constant à l'ouest, c'està-dire en sens inverse du rivage. Ils portent les traces d'un métamorphisme en relation avec la dislocation qu'ils ont subie et dont l'âge, au moins pliocène, est, par suite,
et signalée . également par Fuchs (*) à Livonates, près Talandi en Eubée, dans un sable à . congéries, surmonté par une couche à Cardium. Près de Mételin, soit au sud, soit au nord avant Karatépé, on peut voir ces calcaires recoupés pam. les basaltes, dont l'âge est, par conséquent, pliocène. Enfin, en continuant encore vers le nord, on traverse, entre Mistegna et Kydona, des argiles grises et des conglomérats, qu'il faut peut-être rattacher aux formations
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bien déterminé ; on y remarque notamment de nombreuses veinules de calcédoine. Après une lacune assez longue, on voit, au nord de Varia, 12 à 15 mètres de haut d'une argile brunâtre, passant par endroits à une arkose et alternant avec des bancs de poudingue à gros galets (pliocène?) Enfin, peu. avant d'arriver à Mételin, on retrouve, à la pointe Vounaraki, entre la mer et la route et jusqu'aux
rochers situés en face de Mételin de l'autre côté de la baie, les calcaires tertiaires, toujours fortement bouleversés, mais cette fois fossilifères (158 à 170). Les calcaires de cette région sont blancs, concrétionnés, très durs, parfois oolithiques et ressemblent beaucoup à ceux de la Limagne d'Auvergne, avec lesquels la présence de nombreuses bithynies et de cypris leur donne une analogie de plus. Ils apparaissent sur environ 25 mètres de hauteur, formant, dans l'ensemble, un petit anticlinal, dont l'axe serait dirigé N.-E., mais avec des couches beaucoup plus rapprochées de l'horizontale 'que dans la région sud précédemment parcourue, et sont recouverts par des placages d'arkose ou de conglomérat, analogues à ceux que nous avons signalés plus haut vers Varia et au cap Maléa et qu'on retrouve en plusieurs points des rivages de l'île. Les moulages opérés sur les bithynies, très fréquentes
dans ce calcaire, montrent qu'elles sont très
voisines
de la Bithynia rubens, Ménke, trouvée d'abord à Rhodes
du même genre signalées précédemment et qui, d'une façon générale, paraissent postérieures aux dépôts poutiens.
Le second gisement Gisement du golfe Iéro tertiaire intéressant dans Pile de Mételin est celui de la source thermale située au fond du golfe d'Iéro (171 à 188). par un phénomène fréCette source thermale est quent à Mételin, ainsi que dans d'autres iles à phénosituée sur la côte mènes éruptifs récents ou tertiaires même, et, des deux côtés, sur une longueur totale d'environ 250 mètres, il existe une petite falaise de terrains tertiaires, principalement formés d'argiles sableuses et de minces bancs de grès, qui plongent légèrement des deux côtés de la source (probablement située sur un anticlinal rompu)) et redeviennent horizontaux, à quelque distance là.
Le chemin qui descend à cette source thermale, fournit, sur environ 25 mètres de haut, une bonne coupe de ces terrains, qui n'ont d'ailleurs qu'une largeur tout à fait minime et disparaissent, à 100 ou 200 mètres du rivage, pour faire place aux terrains anciens de calcaires et (*) Fucus, Studien aber die jiingeren Terlieir Bildungen Griechenlands (llenks. d. K. Akad. d. W., -XXXVII, t. II, 1817.
A Livonates ce toSsile est' associé avec Pyrgula incisa, qui parait
exister ailleurs, dans Mételin, au gisement du iiiont Orlhymnos. Tome XIII, 1898,'
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