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ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE
ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE
de File, notamment tout le nord, ainsi que l'extrémité sud des promontoires du mont Phako et du cap Irène. Ils portent souvent la trace d'un métamorphisme attribuable à l'intrusion de très nombreux dykes de trachytes, et leurs teintes, généralement sombres, allant. du brun au vert, l'aspect souvent fort compact des grès à grain fin.
criptions des écrivains antérieurs, notamment dans l'Eubée, à la crête des Cynoscephales en Thessalie, dans le Pélopo-
l'absence complète de toute trace organisée, autre que
près des Cynoscephales, le même géologue a décrit des alternances de schistes et grès semblables dans le cré-
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des végétaux à peu près méconnaissables, tout, jusqu'aux .plongements très accentués de ces couches bouleversées,
'lèse, etc. Dans le centre de l'Eubée, M. Teller a trouvé, sous le turonien à Hippurites cornuvaceinum, des grès, grauwackes et schistes sans aucun fossile ressemblant, selon lui, aux couches du ilysch (maeigno)(*). A Suletsch,
tacé. Plus au sud, en Péloponèse, selon Philippson,
rappelle plutôt, au premier abord, ce que nous avons
un flysch analogue renfermerait des intercalations de cal-
l'habitude de voir en France, dans les régions de terrains primaires, que dans les bassins crétacés ou tertiaires (*.. Il ne s'agit là, bien entendu, aucunement d'en tirer un induction sur l'âge de ces couches, que nous pencherions. au contraire, d'après divers indices, à considérer comme crétacées supérieures (ou peut-être éocènes), mais de faire
caires à nummulites éocènes (**). En Crète, à Rhodes, en Syrie, le flysch surmonte également les calcaires crétacés-éocènes, c'est-à-dire que, dans cette zone sud, sa formation serait un peu plus récente. Si cette assimilation hypothétique des terrains de Lemnos au flysch de l'Eubée ou de la Thessalie se trouvait confirmée par
connaître leur apparence extérieure. Peu après notre
d'autres observations, on pourrait en conclure l'existence,
voyage à Lemnos, nous nous sommes trouvé rencontrer un point de comparaison inattendu dans les terrains du Haro°, en Afrique Australe, qui présentent, avec ceux Lemnos, une analogie de faciès, encore accentuée par une semblable dénudation. - Et, si nous indiquons ce rapprochement un peu fortuit, c'est que nous serions porté à attribuer aux grès et schistes de Lemnos une origine
dans cette région, d'une ancienne dépression supracrétacée, rejoignant le centre de l'Eubée à Lemnos, tout à fait parallèlement au remarquable affaissement topographique que marquent, un peu plus au nord, les dépressions marines. Vers l'est, en Dithynie, le crétacé des environs
d'Ismid est, d'après Tchichatcheff, formé de grès rouges
analogue à celle des dépôts sud-africains, c'est-à-dire une sédimentation prolongée dans de larges estuaires peu
ou noirs, marnes bleuâtres ou schistes marneux, calcaires blancs, etc. Mais, en s'éloignant plus à l'est, aux
profonds, sur les bords desquels croissait la végétation, dont les débris se retrouvent au milieu des couches.
environs du bassin carbonifère d'Eregli, on trouve des grès
Il est probable que des terrains analogues doivent exister
(*) Nous n'avons pas besoin de rappeler qu'on appelle. flysch un ensemble de schistes et grès schisteux à empreintes d'algues
en d'autres points de la Mer Égée ; et nous croyons, en effet, en avoir rencontré quelques traces en lisant les des(*) On peut, dans le même ordre d'idées, remarquer une certaine analogie, tout extérieure, avec les terrains anciens, probablement carbonifères et permiens, de Chios (Voir plus loin, p. 251).
(fucoïdes, etc.), dont les bancs de grès à ciment calcaire prennent le nom de Maeigno. Cet ensemble est éocène dans les Alpes, éogène dans le nord des Carpathes, éocène et cénornanien en Roumanie, mais descend au supracrétacé dans l'est, à partir de la Bosnie. (") PHILIPPSON, Der Peloponnes, p. 404. Il conviendrait peut-être de vérifier attentivement s'il s'agit bien de Formes éocènes, et même s'il n'y a pas eu confusion avec d'autres foraminifères.