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ÉGÉE ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER
ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE
D'après des renseignements recueillis à Lemnos, il existerait, en outre, à Imbros, des roches vertes avec
est due à MM. Calvert et Neumayr (*) D'après eux, il
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mouches de cuivre.
En résumé, s'il est permis de hasarder une hypothèse
qu'Imbros sur des données aussi vagues, on peut supposer levanterrains tertiaires pontiens ou doit comprendre des lamtertiaires et peut-être un tins, des roches éruptives haute crête (*). beau primaire avec diorites dans sa plus En face Presqu'île de Gallipoli, Ténédos, Troade et Lydie. la dépression du le continent, s'enfonce
de Samothraki, sur primaires du Kurugolfe de Saros, entre les deux massifs lesquels reposent des couches dagh et du Tékir-dagh, sur nummulitiques. est-ouest de
Au nord de ces dernières, une traînée
et se prolonge en terrain pontien se dirige Vers Rodosto sarmatiennes, qui ligne droite par les couches levantines et de Marmara
puis vient la grande bordent au nord la mer argileux ou marplaine d'Erkene, occupée par des dépôts diluviens, reponeux thraciens (postmiocène fluviatile) et du pontien. sant directement sur les couches à congéries sarmatien et le levantin. .qui remplacent là le Au sud, on entre dans une région de dépôts sarmatiens à l'est d'Eus, et levantins, qui composent le rivage thrace
des Dardanelles, la presqu'île de Gallipoli et la côte asiatique laquelle les diverStamboul, mais dans de Lapsaki à Eski paléontologues sucgences complètes de vues entre les cessifs font penser qu'on a pu confondre, avec ces niveaux, Mételin. des terrains pontiens semblables à ceux de l'Hellespont terrains tertiaires de La dernière étude des
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existe là, au-dessus des terrains primaires, une formation comprenant des conglomérats, grès, sables, marnes à lignites et calcaires, pouvant avoir 150 à 250 mètres de puissance, dont la base est composée de dépôts sarma
tiens, surmontés par du pontien de l'âge de Pikermi et par du quaternaire. C'est" dans ces couches, rattachées autrefois par Tchihatcheff à l'aralocaspien, que se trouvent. les dépôts d'argile
plastique, auxquels la ville des Dardanelles doit son nom populaire de Tchanak Kalessi (château des vaisselles) et
les amas de lignite, intercalés à Lapsaki (Lampsacus) entre une couche de grès à la base et de l'argile plastique au dessus (**). (*) Benkschr. der K. Akad. d Wissenschaften, Wien., t. XL, 1880, P' 357378. Cet article contient (p. 388) une bibliographie antérieure. Nous suivons ici les conclusions .de Neumayr pour l'âge de ces terrains. Tchihatchef, au contraire, qui n'a parcouru que la rive asiatique, en rattachait les couches Ô. l'Aralocaspien, c'est-à-dire à un faciès saumâtre du levantin (loc. cit., III, 174 à 181). Von Hochstetter (loc. cil., p. 376 et 387 à. 389) arrivait, d'après les auteurs antérieurs et sans avoir visité lui-même la région, à une conclusion analogue. D'Archiac (dans VIQUESNEL, Voyage
en Turquie d'Europe, description de la Thrace, 1840, t. II, p. 476) donne la liste suivante de fossiles de ces mêmes couches : Melanopsis incerta, Féruss. ; Melanopsis costata, Fér.; Neritina Danubialis, Desh. (souvent encore colorée); 11Ielania curvicosta, Desh.; Cardium gracile, Partsch ; Unio Delesserti, Brong.; Con geria indéf.; Cypris. Enfin Spratt (Quart. journ., XIV, 1858), nous renseigne sur l'ile de Marmara (schistes métamorphiques, marbre et granite) et sur les autres petites fies volcaniques au voisinage, ainsi que sur les formations levantines de la région (p. 177 à 184). Il rapproche des couches de Rodosto des formations analogues à
Tenédos, à Mételin, dans le golfe de Smyrne, à. Chios, etc., pour en conclure l'existence, pendant le levantin, à la fin du miocène, d'un grand lac d'eau douce, ayant occupé toute la plaine d'Erkene en Thrace, la mer de Marmara, et jusqu'à une ligne est-ouest allant du sud de l'Eubée au Méandre. Nous avons vu que les dépôts de Mételin étaient dlage pontien et souvent saumâtres.
l'archéologue alle(*) Nous avons vainement cherché, dans l'étude de hen Meeres 1860, auf den Inseln des Trakisc mand Gonze sur Imbros (Reise seulement que Pile est p. 75 à 104) quelque indication géologique. Il dit Lemnos et qu'on n'y trouve pas de marbre presque aussi dénudée que statuaire analogue à celui de Thasos.
(**) En dehors des lignites de Lapsaki, l'aralocaspien (levantin) de Koumbourgas, à l'ouest de Constantinople, sur le bord nord de la mer de Marmara, contient aussi quelques empreintes de feuilles : Quercus lignituin,Unger, et Q.mediterranea. La plupart des bassins lacustres à lignite de Turquie ont été classés par Von Hochstetter au-dessus du levantin et