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ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE
Au crétacé sont associées, dans l'est du Péloponèse, des, serpentines paraissant dériver de gabbros. Puis viennent, en discordance et sans intercalation connue de miocène; le pliocène et le pléistocène inférieur, formés de trois niveaux, de bas en haut 1° Marnes sableuses, ou grès calcaires (Poros, pierre de
taille du pays), avec lignites, bitume (à Lintzi, Zante, Selenitza) et gypses (à Chlemutzi, ouest du Péloponèse); levantin ou pliocène inférieur (*) 2° Conglomérats puissants, ayant jusqu'à 800 mètres d'épaisseur dans l'est de l'Achaie, dont l'équivalent existe
à Rhodes, en Locride, en Eubée, etc. (formations torrentielles du levantin) (?); 3° Grès et conglomérats marins, probablement pléistocènes (à l'isthme de Corinthe), avec Strombus mediterraneus et Mamma sp., caractéristiques des plages soulevées (quaternaire inférieur) de l'Algérie et de la Tunisie. Ces couches récentes ont subi, à leur tour, des diSlocations Considérables, et M. Philippson, remarquant que, dans le nord du Péloponèse, les dépôts de conglomérats du pliocène inférieur atteignaient 1 .800 mètres d'altitude, en a.' conclu que des surélèvements relatifs et restreints avaieM dû se produire en même temps que les effondrements. La géologie de l'Attique a été récemment Attique. reprise par M. Lepsius, qui est arrivé, au suj et de la question
controversée de l'âge des terrains métamorphiques, à des conclusions tout à fait différentes de celles exposées jadis par Neumayr. Neumayr(**), partant de certaines similitudes d'aspect et de direction entre le crétacé fossilifère (***) de l'Acro(*) Piiitippsox, loc. cit., p. 408. (**) Denkschr. der K. Akademie in -Wien., 1880, t. XL, p. 397.
(***) Les fossiles assez rares de ce crétacé se bornent, d'après Necmayr lui-même (loc. cit., p. 397) à une faune d'Hippurites et de Rhynconelles trouvée par M. Ga.udry à Salamine, une Nérinée à l'Acropole
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pole ou du Parnès et les terrains du flanc sud-ouest du Pentélique (schistes argileux micacés clastico-cristallins avec marbres), commençait par en conclure leur identité d'âge (°); puis, remarquant la connexion apparente de certains bancs calcaires situés au sud-ouest avec d'autres situés au nord-est de l'anticlinal qui constitue le Pentélique, il classait également dans le crétacé ce versant nord-est, formé de roches cristallines (micaschistes et gneiss de Vrana, Stammata et Grammatikos) ("*). Un raisonnement semblable lui suffisait pour affirmer l'âge
crétacé de tous les terrains métamorphiques de l'Attique
et, comme nous le verrons, il n'hésitait pas à étendre de là son hypothèse à l'Eubée, à la Thessalie, à la Chalcidique et, d'une façon générale, à toute la mer Égée. Richard Lepsius, au contraire, est arrivé, comme Philippson dans le Péloponèse, à la conclusion qu'il existait, en Attique, sous le crétacé, des terrains métamorphiques
parfaitement distincts de lui, quel qu'en soit d'ailleurs rage réel. et sur lesquels celui-ci repose en discordance. Ces terrains, particulièrement représentés dans la region du Laurium, se composent de schistes et marbres, d'aspect extérieur moins métamorphique et moins complètement cristallin que ceux de Mételin, ou surtout de Thasos et de la Chalcidique. Le crétacé lui-même comprend, de bas en haut Calcaire inférieur Schistes d'Athènes (souvent très métamorphiques, avec quartzites, etc.) Calcaire supérieur (du Lycabette) .
environ
100 mètres 200 250
d'Athènes, une Caprine au Lycabette (?), des coraux probablement secondaires à l'Hymette; Cordella a signalé, en outre, un crinoïde venant du Laurium.
(*) M. Gaudry, dans son bel ouvrage *sur les animaux fossiles et la géologie de l'Attique, avait admis également un passage du crétacé de l'ouest aux terrains métamorphiques de l'est. (**) NEUMAYR, loc. cit., p. 398.