Annales des Mines (1898, série 9, volume 13) [Image 143]

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ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE

ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE

du mont Athos et les micaschistes à clisthène et staurotide, mélangés de gneiss, de Thasos.

Phrygie et Carie avec, une direction N.E.-S.O., qui, vers l'est de l'Asie Mineure, se recourbe bientôt dans le sens du Kusch Dagh et de Samsoun, pour redevenir également

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On peut également rapprocher de ces terrains les schistes à glaucophane de Syra, Syphnos, POlyeandros et

du sud de l'Eubée. Ces schistes,. entièrement recristallisés, nous amènent progressivement à des types, où persistent des traces, de plus en plus visibles, de la clasticité primitive, tels que ceux de la zone intermédiaire signalés plus haut et notam-

ment de Mételin, les schistes micacés argileux et calcaires du Laurium, les schistes micacés et quartzites de l'Eubée, les schistes argileux et grès, peut-être carbonifères, de Chios, les thonschiefer, - schistes amphiboliques

et calcaires de Mysie, de Troade ou de la presqu'île de Cysicus.

Ces derniers terrains de Chios, Mételin; Mysie et

Cysicus forment peut-être même déjà une zone

plus

récente, pouvant aller se rattacher aux terrains du Samanly Dagh et du Bosphore. 3° Enfin les terrains paléozoïques constituent, dans les Balkans, une bande allongée, que l'inflexion générale des couches en Thrace paraît relier au dévonien du Bosphore et., probablement, à partir de là, à la série des lambeaux carbonifères qui logent la mer Noire d'Éregli à Sinob. Si l'on joint à ce synclinal paléozoïque celui que nous supposions tout à l'heure de Chios, Mételin et de Mysie; -

si l'on considère, au contraire, comme deux anticlinaux, les deux grandes zones gneissiques signalées plus haut, l'une en Macédoine et dans le Despoto Dagh, l'autre à Alas-

chehr, Aïdin, etc., on aura peut-être un premier aperçu techtonique des chaînes anciennes de cette région, et l'on verra comment Constantinople paraît être grossièrement le noeud de plis sinueux et divergents, dont les plus écartés

suivraient, d'une part, les Balkans avec une direction

E.-O. ou même N.0.-S.E. et, de l'autre, la zone

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est-ouest. Ne faudrait-il pas alors considérer, comme un reste de

ces plissements anciens, la si remarquable dépression marine, qui, partant du promontoire de Magnésie, longe au sud le mont Athos (avec une brusque dénivellation de plus de 3.000 mètres sur une distance de 15 kilomètres) passe au golfe de Saros et traverse la mer de Marmara

de Rodosto vers Ismid (*) C'est là, d'ailleurs, une hypothèse que nous nous garderions de généraliser ; car les dépressions marines, tout aussi bien que les crêtes montagneuses, sont loin de marquer toujours la place des plissements géologiques du sol et, de plus, comme nous le verrons plus loin, dans la mer

Égée, les synclinaux et anticlinaux, esquissés par le relief topographique, semblent correspondre, en tous cas, presque partent, à des mouvements beaucoup plus récents que ceux qui ont .modelé la chaîne primaire ; ils affectent,

en effet, des directions, qui, si elles avaient un rapport avec celles des terrains primaires, leur seraient plutôt à peu près orthogonales. Si l'on se borne, pour simplifier, à la mer Égée, en laissant de côté les .masses continentales, sur lesquelles nous sommes beaucoup moins renseignés, la simple inspection des directions primaires reportées sur notre carte montre bien, en dépit du trouble introduit polir l'esprit par les (*) Nous avons figuré avec soin sur notre carte les dépressions marines an-dessous de 500 mètres, qui nous paraissent un élément important pour apprécier la techtonique d'un pays. Les courbes dè niveau de 500, 1.000 et 2.000 métres ont été tracées d'après une publication récente, qui a rectifié, sur de nombreux points, les cartes de l'amirauté anglaise: Beriehte der Commission fer Erforsehung des iistlichen Mittelmeeres (Kais. Ak. der Wissenscli. in Wien., t. LXI ; 3° partie). Nous aurons revenir plus loin sur leur étude.