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ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE
ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE.
qui sont visiblement assez fortement minéralisés ; leur poids seul en témoigne, et la combustion montre qu'ils donnent en effet 87,5 p.100 de cendres ; ils sont d'un noir
niais cela même reste doUteux, et ce bois échappe à toute description précise. Les coupes microscopiques de l'un des échantillons du premier groupe révèlent encore une structure fort altérée; cependant celle-ci est- 'assez bien conservée, surtout par endroits, pour qu'on puisse affirmer qu'on est en présence d'un Cedroxylon à couches annuelles bien marquées, quoique le bois d'automne n'ait pas de caractères très accusés ; ces couches ont de 2 1/2 à 4 millimètres de largeur ; mais celle-ci était plus forte sur le bois vivant, celui-ci durant la fossilisation ayant subi une assez forte compression dont les effets se traduisent par le dérangement des files de trachéides.. Les rayons médullaires présentent de cinq -à treize assises de cellules superposées, les nombres moyens étant les plus fréquents.
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un peu moins foncé que les échantillons des deux groupes suivants. Leur cassure est irrégulière, et l'examen macroscopique, même avec l'aide. d'une loupe, ne permet de voir
ni accroissements annuels, ni traces certaines de structure. Le second groupe comprend cinq échantillons (n" 13, 14, 15, 16, 23); ils ont l'aspect de charbons faits de Main d'homme ; ils présentent parfois quelques incrusta-
tions de matières minérales. Sur des cassures fraîches, l'examen macroscopique, surtout avec l'aide de la loupe, montre des accroissements annuels et, sur les faces latérales, de la structure souvent très bien conservée. Le troisième groupe comprend neuf échantillons (n" 3, 18, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30). Il est un peu moins homogène que le précédent ; tandis que le n° 18 s'en rapproche, le n° .24 a, par une plus forte minéralisation, de l'analogie avec le premier, dont il se distingue par un degré de décomposition plus avancé, ce qui est la caractéristique de ce groupe ; les autres échantillons, qui se ressemblent beaucoup, sont très noirs, parfois très luisants. Le char-
bon montre, stirtout sur la coupe transversale, une très grande homogénéité ; il se brise facilement, présente souvent de nombreuses fentes et parfois sur la tranche une structure feuilletée qu'on pourrait croire correspondre à des accroissements annuels ; en réalité il n'en est rien,
on ne voit, ni à rceil nu, ni à la loupe, rien qui leur ressemble, mais sur les surfaces verticales on voit parfois des
traces de structure. L'examen macroscopique des bois de cette dernière catégorie montre que la structure est très imparfaitement conservée, trop mal pour permettre une détermination certaine. Il semble probable qu'il s'agit d'un Cedroxylon,
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Les bois du second groupe ont donné les meilleures
coupes Microscopiques : elles présentent tous les caractères d'un Cedroxylon à accroissements très marqués ; les
files de trachéides n'ont pas subi de dérangement, ce qui indique que le bois n'a pas été sensiblement comprimé. Mais il a dû subir une certaine contraction, et c'est ce qui paraît rendre la section des trachéides d'automne difficile à bien voir ; les accroissements annuels ont dû, par suite, avoir une épaisseur un peu supérieure à celle qu'on constate- aujourd'hui : 3/4 à 1 1/2 millimètre ; les rayons médullaires, de hauteur assez égale, présentent en section tangentielle de 7 à 11 cellules superposées, les nombres moyens étant, comme d'habitude, les plus fréquents, les pins faibles plus fréquents que les plus élevés. Les différences constatées 'entre les deux Cedroxylon qui viennent d'être examinés pourraient faire penser à deux espèces différentes ; mais, indépendamment du peu de valeur que présentent habituellement les soi-disant espèces
établies pour les .bois fossiles secondaires ou tertiaires, l'état de conservation de l'un surtout de ces