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is BASSIN CRÉTACÉ DE FUVEAU 52 la chaîne de l'Étoile, art moins dans sa plus grande partie
et peut-être dans sa totalité; est superposée au crétacé. L'explication, comme je l'ai dit, est tout entière liée à un grand phénomène de charriage : la chaîne de l'Étoile, sans chercher provisoirement à préciser l'-ampleur du mouvement, a été poussée et traînée sur le bassin crétacé de Fu-veau, étalant irrégulièrement au-dessous d'elle, suivant la loi ordinaire de ces phénomènes, une
nappe de terrains renversés. Dans son mouvement, la masse charriée a rencontré le bourrelet formé par le dôme surbaissé de Regaignas ; elle l'a raboté et a en-
traîné avec elle un morceau du substratum (lambeau de Gardanne), qui, retardé par les frottements, rebroussant à son contact les couches en place sur lesquelles il glis-
sait, a dressé devant lui le pli de Bouc et de Cabriès, et n'a pu s'avancer que de 5 à 6 kilomètres. Le charriage de la grande nappe n'en a sans doute pas moins
continué plus loin encore ; mais, dans cette partie au moins de la Provence, la dénudation a supprimé toute trace d'un avancement plus septentrional. On peut suivre encore quelques phases subséquentes de l'histoire des mouvements du sol ; les fentes, disposées radialement autour du massif de Regaignas, ont joué postérieurement ; il est probable, en effet, qu'elles sont contemporaines de la formation du dôme; mais les dénivellations qui les accompagnent sont, en partie au moins, certainement postérieures ; car, d'une part, l'une d'elles affecte la faille de la Diote; et d'autres se font sentir, à la fois et également, sur le substratum et sur la bordure du massif de l'Étoile. Après la formation de ces failles, les pressions ont continué à agir, car elles ont rapproché les bords des failles est-ouest, tandis que les failles obliques
à cette direction sont restées ouvertes et bâillantes, les failles nord-sud donnant lieu aux moulières les plus importantes. C'est cette continuation des pressions qui a
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déterminé dans la nappe renversée, tout le long de la bande de Mimet, des plis couchés vers le nord (*). Cette nouvelle conception de la structure du bassin montre que les couches de charbon ont une extension vers le sud très supérieure à ce que l'on supposait elles ne doivent être limitées que par la faille du Pilon-duRoi. Ainsi, il est probable que, sur le trajet de la galerie à la mer, les couches en place existent environ à 2 ou 300 mètres au-dessous du niveau de la mer, et que les couches du lambeau de Gardanne remonteront jusqu'au niveau même de la galerie. COMPARAISON AVEC LE BASSIN HOUILLER DU NORD.
L'exposé précédent met immédiatement en évidence la
relation fondamentale de structure qui existe entre le bassin houiller du nord de la France et le bassin de Fuveau ; l'un et l'autre ont été affectés par de grands mouvements de charriage ; l'un et l'autre représentent de larges cuvettes qui ont été en partie recouvertes par des terrains plus anciens. Si la ressemblance se bornait là, il n'y aurait pas be-
soin de longs développements pour la faire ressortir mais elle se poursuit, selon moi, dans le détail même des phénomènes. Le pli de Bouc, le lambeau de Gardanne, la
bande de Mimet et le massif de l'Étoile ont tous leurs représentants dans le bassin houiller ; à la faille de la Diote correspond la faille d'Abscon; à la faille du Safre, la faille limite ; et à la faille du Pilon-du-Roi la grande (*) On pourrait, il est vrai, invoquer pour la formation de ces plis un
simple affaissement, un enfoncement dans le substratum, comme
celui des marnes vertes dans le gypse parisien. Mais, même dans cette hypothèse, le fait que tous ces plis sont couchés vers le nord force à invoquer la continuation des pressions latérales.