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LE BASSIN CRÉTACÉ DE FUVEAU
M. Chapuis a Montré que la faille d'Abscon venait passer, dans la concession d'Aniche, entre la fosse Sainte-
Hyacinthe et le faisceau de Sainte-Barbe et de l'Espérance; il ajoute qu'on arrive ainsi aux environs de la fosse de Roucourt et du bord du bassin, ce qui peut s'admettre, pourvu que l'on entende le mot « environs » dans un sens assez large. En réalité, la faille doit se dévier, comme le bord du bassin, comme la direction des couches, comme le cran de retour, et cette 'déviation la mène tout droit à la ligne indiquée plus haut. Passons maintenant au nord de la concession de l'Escarpelle. La bowette nord de Courcelles (*) a rencontré, à environ 1.300 m'êtres .dti puits, une région failleuse,
au-delà de laquelle les terrains plongent régulièrement au midi, parallèlement aux veines les plus méridionales de la fosse n° 8 de l'EScarpelle (faisceau de Leforest, ordinairement identifié à celui de Douai). On peut voir, d'après la carte d'ensemble de M. Soubeiran, qu'il résulte de ce fait une différence - d'allure assez marquée entre les terrains du nord et du sud de la région failleuse. C'est déjà une présomption de l'existence d'un accident important; mais, de plus, M. Zeiller a montré qu'il y .a une différence brusque et complète entre la flore du puits n° 1 de Courcelles, c'est-à-dire, puisque avant la région fail-.leuse on ne sort pas du même système de couches, entre la flore du sud de là faille et là flore des couches situées - plus au nord. Le contraste est tel que M. Zeiller n'a pas. hésité à 'en déduire l'existence d'une faille, qu'il a placée provisoirement sur la continuation de la partie déviée de
l'affleurement au Tourtia. C'est bien à peu près ce qui aurait lieu, sauf que la faille s'infléchirait vers le nordouest, et que probablement, comme je vais le montrer, elle s'arrêterait à la faille Retnuaux, ou irait, du moins, (*) SOUBEIRAN, Bassin houiller du Pas-de-Calais, t. 1, p. 16 et 17.
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plus à l'ouest, confondre son affleurement avec celui de cette faille centrale. Je sais bien que M. Soubeiran ne prêté pas une grande importance à .cette région failleuse, puisqu'il compte que la continuation de la bowette pourra éclairer le problème de la position relative des deux faisceaux situés au. nord 'et au sud. Il ne tient, en effet, aucun compte de la différence de flore affirmée par M. Zeiller, et il propose
(p. 61) la veine n° 28, c'est-à-dire la veine la d'assimiler
plus inférieure du faisceau de Douai, avec la veine n° 11 du faisceau d'Héla à Dourges (*); c'est-à-dire avec une
des veines inférieures du faisceau à gaz de Dourges Lens et Bully-Grenay ; « il s'ensuit, dit-il, que le faisceau gras de Dorignies doit correspondre à la base et à la partie moyenne du faisceau d'Hénin ». Les raisons sur lesquelleS est .basé ce rapprochement (présence d'une zone stérile
à la base des deux couches, même teneur en matières volatiles) paraissent de bien faible valeur en présence de la grande dissemblance d'âge indiquée par la flore. Elles seraient déjà en partie contredites par l'impossibilité, à si faible distance, de faire « la moindre -assimilation de veine à veine »; mais surtout il est maintenant inadmissible, quand la paléontologie est si affirmative, que le dernier mot ne lui reste pas : le faisceau de CoUrcelles, appartenant à la zone C de M. Zeiller, est supérieur aux 850 Mètres de terrains reconnus à l'Escarpelle au-dessus de la veine- 28. On doit donc en conclure que la « région. faillée » de la bowette nord du' puits n° 2 correspond h un grand accident. Or; si on prolonge la ligne qui figure cet accident sur la carte de M. Soubeiran; elle va rejoindre, au sud du son-.
dage d'Auby, le sommet du promontoire formé par la (*) Et aussi, par conséquent, d'après les assimilations admises pages 60 et 61, avec la veine Ir 7 de Courcelles.