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LE BASSIN CRÉTACÉ DE 'UVEAU
LE BASSIN CRÉTACÉ DE- FUVEAU
Douai; le charriage de 7 kilomètres au moins, qui s'est produit à l'est et à l'ouest, ne peut pas ne s'être pas fait sentir dans la partie intermédiaire. A la rigueur, on pourrait prétendre que, le même charriage s'étant produit, il a, dans cette partie intermédiaire, entraîné plus loin avec
massif de l'Ardenne, c'est-à-dire du massif qui surmonte la faille de charriage, et, dans ce massif, il ne peut y avoir de dévonien supérieur ou moyen posé directement sur le silurien ; la limite du silurien et du dévonien moyen (poudingue de Nanine) coïncide nécessairement (*) avec l'affleurement de la faille du Midi ; si cette limite est sinueuse, cela indique seulement qu'une ondulation de la surface de faille la rapproche momentanément de l'horizontale ; c'est cette même ondulation qui expliquerait le décrochement apparent (à l'est de Fosse) de la bande de poudingues. Une fois ces remarques faites, la carte de M. de Dorlodot. et la carte d'ensemble de M. Gosselet montrent clairement que la faille du Midi, comme la continuité l'exige, va se raccorder avec la faille eifélienne de
lui les terrains sous-j'acents, et que cela suffit à expliquer la différence des coupes. Mais alors le bassin de Valenciennes se trouverait reporté au nord des parties homologues de Mons et du Pas-de-Calais ; à Douai les diffé-
rentes couches de houille, au lieu dé s'infléchir vers le nord, devraient être brusquement reportées vers le sud. Et, de l'autre côté, du côté de la frontière, il n'y a pas de trace, ni par inflexion ni par faille, d'un déplacement de cette nature. Sans aucun doute pour moi, le houiller, dans le Nord comme dans le Pas-de-Calais, se poursuit assez loin sous le dévonien ; seulement dans le Nord, il y a plongement rapide de la grande faille, et il est à craindre vie le terrain houiller ne soit ainsi reporté à des profondeurs considérables. Le même raisonnement me paraît contredire l'idée, plusieurs fois énoncée et plus partiCulièrement développée par M. de Dorlodot, que la faille eifélienne de Liège serait
Liège.
Avant de terminer ce .qui est relatif à la faille du Midi, je veux encore indiquer un rapprochement possible entre la Provence et la région du nord. En Provence, comme je l'ai dit, la faille de charriage (faille du Pilen-du-
Roi) affleure suivant une ligne qui correspond à une brusque ondulationsrde la surface de charriage, cette sur-
distincte de la faille du Midi. La caractéristique de la faille du Midi est de ,mettre en contact deux massifs de
face par faille ou par flexure s'abaissant rapidement vers ,le sud. C'est pour cela qu'en certains points, par exemple au tunnel de la Nerthe, la surface de faille
structure et de composition. différentes: au sud un massif ancien dont les couches non renversées plongent régulièrement au sud ; au nord, un massif de nature tout autre, le lainbeau de poussée ou la lame de charriage. Gosselet a depuis longtemps fait remarquer qu'une différence fondamentale vient compléter et faciliter la distinctien : le dévonien inférieur n'existe que dans de massif du sud;
s'est montrée presque verticale. La nappe de recouvrement, qui forme le massif de l'Étoile, remplit donc une cuvette synclinale, à bord septentrional très relevé, Or c'est une règle d'une application très générale que ces brusques flexures se traduisent dans le relief par une ligne saillante ; la saillie du massif de l'Étoile au-dessus
il ne s'est certainement pas déposé au nord du bassin
rapide abaissement de la surface de faille. D'un autre
houiller, mais il ne s'est pas non plus déposé, d'après tous les indices, dans les régions d'oit provient la lame de char-
riage. Le silurien de Fosse fait tout entier partie du
des régions voisines se trouverait donc en rapport avec un (*) En réalité, un peu de silurien aurait pu être entraîné avec le lambeau de charriage, il n'en serait pas moins vrai que l'affleurement de la faille devrait suivre à faible distance celui du poudingue.