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ÉTUDE SUR CERTAINS ACIERS SPÉCIAUX
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luçon, du Creusot, de Saint-Étienne et d'Unieux, et, sur ces six plaques, quatre supportèrent sans aucune fente .douze coups de canon de 65 millimètres, dont deux au moins à la- vitesse de perforation déterminée par le tir. Ces essais 'mirent donc en relief, d'une manière très saisissante pour ce métal, l'absence de fissilité, jointe à une grande résistance à la perforation. Depuis cette époque, toutes les usines -ont adopté d'une manière générale 1"acier au nickel et au chrome qui avait donné les meilleurs résultats au- tir. Le tableau ci-contre donne, avec l'analyse chimique, les
résultats des essais mécaniques fournis par divers aciers spéciaux à blindages renfermant .soit du nickel, soit du chrome, soit ces deux métaux simultanément. Ces résultats sont, en somme, assez variables, même pour de faibles différences dans la composition chimique; ils dépendent essentiellement du traitement subi par le métal, et des variations, même peu sensibles, dans les températures de .trempe et de recuit, peuvent modifier assez sérieusement les propriétés mécaniques. Ce qui ressort le plus nettement de ce tableau, c'est la valeur élevée de la limite élastique comparée à la charge de rupture après trempe et recuit. Ainsi, avec une charge de rupture voisine de 70 grammes, on a, pour l'acier ordinaire à blindages, une limite élastique de 40 kilogrammes seulement ; tandis que l'acier à 1,5 p. 100 de chrome sans nickel a donné 50 ki-
logrammes, et l'acier à 2 p. 100 environ de nickel et 0,75 p. 100 de chrome a donné 56 kilogrammes.
.En outre, la striction dépasse parfois 60, même pour une charge de rupture de 80 kilogrammes. Enfin les essais de choc font ressortir, en général, peu
de fragilité et une grande malléabilité on obtient, en effet, assez fréquemment pour l'acier au nickel et au chrome, à 90 kilogrammes de résistance, des pliages à