Annales des Mines (1898, série 9, volume 14) [Image 145]

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ÉTUDE SUR CERTAINS ACIERS SPÉCIAUX

ÉTUDE SUR CERTAINS ACIERS SPÉCIAUX

machine a dû être réduite de manière à ce que la vitesse 'circonférencielle ne dépassât pas 3 à 4 mètres ; mais, dans ces conditions, on a pu donner très sensiblement le même serrage que dans le travail de l'acier doux, tourné avec une vitesse circonférehcielle deux fois plus grande. Le planage a pu se faire avec la même vitesse que pour l'acier doux et a permis d'obtenir un très beau poli. Le perçage des pièces en métal NC4 à présenté des difficultés assez sérieuses. Les trous de petit diamètre ont pu être obtenus avec des mèches héliçoïdales ordinaires; mais, pour les trous de grand diamètre, il a fallu confectionner en acier XW des mèches à langue d'aspic, qui se sont d'ailleurs bien forgées. La vitesse de rotation des machines a dû naturellement être très faible ; ainsi, pour percer un trou de 50 millimètres dans une tôle de 20 millimètres d'épaisseur, on a été obligé de réduire la vitesse de la machine à son minimum, qui est de 25 tours, et, malgré un serrage très prudent, il a fallu réparer la mèche à plusieurs reprises.'

en résulte qu'en raison des difficultés d'usinage l'emploi de l'acier à haute teneur en nickel n'est guère pratique pour les pièces de forme un peu compliquée, et que son application parait devoir être limitée, d'une manière générale,

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Enfin on a eu l'occasion d'employer la machine à fraiser à l'usinage- de quelques petites pièces ; on a confectionné à cet effet des fraises en acier XW. Le portefraise, qui, dans le travail de l'acier doux, tourne en moyenne à une vitesse de 100 tours pour une fraise cylindrique de 30 millimètres de diamètre, tournait à 25-tours

seulement pour l'acier au nickel ; mais le serrage de 0n,013 par tour a pu être doublé. L'usinage des pièces en métal NC4 a révélé sur la plupart d'entre elles de petites veines 'ou criqûres superficielles. Ces criqûres Des

défauts révélés par l'usinage.

ne pénétraient d'ailleurs pas, en général, à plus de 5 millimètres de profondeur ; mais leur importance est inconnue .a priori, et l'on doit prévoir, pour toutes les pièzes dont. il s'agit, un ajustage complet des surfaces.

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aux pièces terminées par des surfaces planes ou 'de révolution. Parmi les diverses fabrications courantes des forges de la Chaussade,- e"eSt'atiX .mèches de gouvernail 'que le métal dont il s'agit conviendrait le mieux. Il conviendrait également très bien pour les pistons des

moteurs à vapeur, pour. les tiges de piston, bielles et autres pièces à« peu........... près complètement usinées, sur le tour et sur la machine à raboter.

Prix de revient comparés des pièces en acier doux et des pièces en métal NGI. Nous pouvons déterminer d'une

manière assez approchée les prix de revient comparés de deux mèches de gouvernail de même forme en acier doux et en métal NC4. Nous prendrons comme. exemple la Mèche de gouvernail du Bouvet que- 'nous' -avons récemment confectionnée à Guérigny (fig.12). Le poids de la pièce :en..aCier .doux-finie d'ajustage est de 2.470 kilogrammes, ;, le, ,poids çl.e..1a..pjçe brute de

forge est de 4.440 kilogrammes ............environ. La pièce en métal N04, de même forme, serait plus lourde ; nous avons 'déterminé", en effet, la densité du métal NC4 forgé par la pesée d'un barreau de choc dans l'air et dans l'eau, et nous avons trouvé pour cette densité une valeur de 8,2. Le poids de la pièce en métal NC4 finie .

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d'ajustage serait-donc de 3.640 kilogrammes, et celui de la pièce brute de forge de 4.660 kilogrammes environ. Voici comment s'établit le prix de revient dé la pièce en acier doux :