Annales des Mines (1898, série 9, volume 14) [Image 154]

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ÉTUDE SUR CERTAINS ACIERS SPÉCIAUX

ÉTUDE SUR CERTAINS ACIERS SPÉCIAUX

Ces résultats très satisfaisants nous ont engagé à pour-

suivre les expériences sur des plaquettes de 15 millimètres d'épaisseur. La tôle en acier extra-doux de Fourchambault s'est encore bien comportée avec une pénétration de 13",5 pour le premier coup et de 17mm,5 pour les cinq derniers, et des bossages d'une saillie moyenne de 21 millimètres ; le quatrième coup seul présentait une légère fente à la face arrière. La tôle d'aciernickel, qui avait été trempée et recuite, s'est, au contraire,

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au tir oblique des projectiles qu'ils doivent faire ricocher. Or les déformations, dues au tir oblique intéressent une région de la plaque plus étendue que -celles dues au tir normal, et l'influence de la striction peut être beaucoup

moins importante. Il est donc possible que, malgré les résultats indiqués ci-dessus, des essais au tir oblique fassent ressortir pour l'acier-nickel une certaine supériorité sur l'acier extra-doux, au point de vue de son application à la .fabrication des plaques de pont.

'déchirée sous l'action du mouton ; lé premier coup a même produit l'effet d'un. véritable poinçonnage formant une débouchure qui ne tenait presque plus à la plaque. Nous avons alors soumis à l'essai une plaquette d'aciernickel simplement laminée, sans trempe ni recuit, et une plaquette de même métal trempée ; les résultats sont res-

tés sensiblement les mêmes. La Pl. VII

(fig .

1 à 4)

montre l'aspect après l'expérience des diverses plaquettes

essayées:

Il paraît donc démontré que le métal NC4, malgré sa grande charge de rupture et son grand allongement, ne présenterait pas au tir de plein fouet une résistance aussi grande que l'acier extra-doux actuellement employé à la fabrication des blindages de pont. C'est que, dans le* tir normal des blindages de pont, la plaque de faible épaisseur est soumise à un choc très voisin de celui qui amènerait la rupture, et la force vive de ce choc doit être éteinte par la déformation d'une région de la plaque très peu étendue ; dans ces conditions, la propriété mécanique

la plus importante consiste dans une valeur élevée de l'allongement de striction. Or les essais de traction pratiqués sur l'acier-nickel ont montré que l'allongement de striction entrait pour une très faible part dans, l'allongement total à la rupture. Il convient de remarquer toutefois qu'en réalité les blindages de pont ont essentiellement pour objet de résister

Essais à chaud et à froid des tôles en métal NC4. Nos expériences ont été complétées par l'étude des propriétés du métal NC4, laminé en tôles. Nous avons essayé d'abord une tôle de' 5 millimètres d'épaisseur, que nous avons achetée dans ce'but à l'usine d'Imphy. La composition de cette tôle a été déterminée par une analyse faite au laboratoire de Guérigny ; .cette composition est donnée par le tableau ci-après, oit nous la mettons en regard de celle du gros lingot

Carbone Silicium Manganèse Chrome Nickel

TÔLE ACHETEE

GROS LINGOT FOURNI

à Imphy

à Guérigny

0, 810

0,632

0,301

0, 188

0, 461

0, 4.34

1,823 22,136

2, 210 21, 609

La teneur en carbone était donc sensiblement supérieure à celle de notre lingot.

Les essais à la traction, pratiqués sur des barrettes de 30 millimètres de largeur et de 200 millimètres de longueur entre repères, ont donné les résultats suivants