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NOTE SUR L'INDUSTRIE MINÉRALE AU JAPON
NOTE SUR L'INDUSTRIE MINÉRALE AU JAPON
Le minerai est un mélange de pyrite de fer et
de
chalcopyrite avec parfois un peu de cuivre panaché. On le
trouve le plus souvent à l'état d'imprégnations dans
la
roche encaissante partiellement transformée en quartz. Sa teneur est très faible, en général ; aussi doit-il être enrichi par une préparation mécanique ; les grenailles
sont passées dans des bacs à piston, les fines dans des spitzkasten et sur des tables tournantes. Les eaux de lavage acides étaient autrefois envoyées directement au Watarawase-Gawa. Elles sont actuellement recueillies dans de grands bassins de décantation et neutralisées par un lait de chaux. Le traitement métallurgique a lieu sur place : il débute par un grillage en stalle pour les gros morceaux, au réverbère pour les menus. Lors de notre visite, on était en train de construire, le long de la colline, une cheminée rampante pour évacuer l'acide sulfureux. La fusion pour matte a lieu dans six « waterjackets ».
Les quatre plus anciens ont une capacité de 15 tonnes par vingtquatre heures ; ils possèdent quatre tuyères sur chacun des grands côtés. Les deux derniers ont une capacité de 30 tonnes et huit tuyères sur chacun des grands côtés. Le vent est fourni par un ventilateur Roots. La matte à 55 p. 100 de cuivre obtenue est-refondue au cubilot et passée au convertisseur Manhès. Les conver-
tisseurs, au nombre de quatre, ont une capacité d'une tonne ; la durée de chaque opération est d'environ une heure. Au bout de six à sept opérations, il faut refaire le revêtement. Des quatre convertisseurs il n'y en a jamais deux à la fois en marche ; chacun des quatre convertisseurs ne .marche jamais qu'isolément. La production journalière de l'usine est d'environ 12 tonnes de métal à 98 p. 100
de cuivre. Le métal est raffiné aux environs de Tokio
Les salaires sont relativement élevés à Tokio :
mineurs gagnent 60 sens par jour (1 fr. 50); les manoeuvres, de 30 à 50 sens (0 fr. 80 à Ofr. 30) ; les femmes, 20 sens (0 fr. 50). Ces salaires, disons-nous, quelque
faibles qu'ils paraissent, sont relativement élevés. Une récente enquête, instituée au Japon, sur la condition des ouvriers, a établi que la famille japonaise moyenne se composait, outre le chef de famille de 4,9 individus. Le salaire moyen du chef de famille ne s'élève qu'a 398,8, auxquels il faut ajouter 188,8 représentant le salaire des
autres membres de la famille, ce qui fait un total de 588,6. Quant aux dépenses journalières courantes, elles ne s'élèveraient qu'au chiffre invraisemblable de 468,8 (moins de 1 fr. 20). Le riz figurerait dans ce total pour 248,5 ; les autres aliments pour 58,5, le loyer pour 58,5 également (*).
Besshi. - La mine de Besshi se trouve dans la préfecture de Yechine sur la côte ouest de file de Shikoku (en japonais, les Quatre ,Provinces). Bien qu'a une quinzaine de kilomètres seulement, à vol d'oiseau, de la côte, -elle se
trouve déjà à une altitude considérable. Le pert de Besshi est Niihama ; c'est là que la majeure partie du minerai est traitée. Un chemin de fer de 10 à 12 kilomètres de longueur en plaine relie Niihama au hameau de Tatsukawa. Là la voie ferrée s'arrête, et il faut franchir
un escarpement de 5 à 600 mètres. Un transport aérien par câble y a été établi, mais l'installation actuelle est tout à fait insuffisante pour le trafic, et la plus grande partie des provisions à destination de la mine est montée à dos de femme. Lors de notre visite, on était en train d'installer un nouveau tramway aérien. Celui-ci sera (*) Depuis 1873, le salaire nominal moyen a augmenté de plus de Loin d'augmenter, le salaire réel a, au contraire, décru, le prix des denrées s'étant beaucoup accru. De 1873 à 1895, le prix du 30 P. 100.
par la voie électrolytique. les
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ri, a augmenté de 65 p. 100.