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12 MÉMOIRE SUR LES PHOSPHATES NOIRS DES PYRÉNÉES
MÉMOIRE SUR LES PHOSPHATES NOIRS DES PYRÉNÉES 13
dans l'Encyclopédie chimique de Frémy (*), comme phos1
phates dépendant du terrain dévonien en France, les
HISTORIQUE.
rares petits nodules à 15 p. 100 d'acide phosphorique, contenus dans les schistes à Calceolct sandalina de VirieuxMolhains (Ardennes) et les concrétions mamelonnées demi-
Des phosphates dévoniens en général.
La présence - du
phosphate de chaux dans le terrain dévonien en France n'a été constatée jusqu'ici qu'a titre exceptionnel, de sorte que les travaux. Sur ce sujet se réduisent à très peu de
transparentes décrites par M. Damour, il y a trente-trois ans.
Note de M. Damour.
Ce dernier travail mérite une
cho ses .
mention spéciale, car la note publiée par M. Damour
On peut dire d'ailleurs, en thèse générale, que jusque dans ces derniers temps la formation dévonienne était l'une de celles qui se signalait par sa pauvreté extrême en horizons phosphatés, horizons qui deviennent, on le sait, si fréquents dans toute l'échelle des terrains, à partir de l'époque crétacée. En dehors, en effet, des gîtes classiques de Nassau, on ne connaissait jusqu'à ces dernières
dans les Annales des Mines (**) s'appliquait justement à un échantillon provenant du gisement de phosphates noirs de Saint-Girons. Malheureusement cette note n'envisageait que le côté purement docimasique et minéralogique de l'échantillon, et c'est ainsi que l'intéressant petit travail de M. Damour n'a pas été l'origine de la découverte des phosphates noirs des Pyrénées, bien qu'il ait été le premier
années, aucun gisement de phosphates dévoniens, suscep-
à signaler la présence de l'acide phosphorique dans la
tibles d'une utilisation industrielle. Cette exception à la
région.
stérilité du terrain dévonien n'était d'ailleurs qu'apparente. Les travaux de Fuchs sur ce sujet sont restés malheureusement inédits ; mais M. de Launay les a résumés dans le Traité des Gîtes métallifères. Leur conclusion; c'est que les gîtes dits dévoniens du Nassau (environs de Weilbourg et de Limbourg) ne sont pas enclavés dans les assises sédimentaires; la constitution de la partie réellement exploi-
table de leur masse est due à des phénomènes accessoires récents, qui ont concentré, dans des poches creusées
dans le dévonien, les phosphates provenant des terrains
Voici l'analyse de l'échanAnalyse de M. Damour. tillon qui avait été remis à M. Damour par M. Boubée 40.00 47.31
Acide phosphorique Chaux Eau Fluor. Calcium Phosphate ferrique
3.36 3.60 0.43
correspondant à la formule
superficiels (*).
C'est aussi l'opinion de M. Nivoit, qui attribue cette formation des phosphates de Nassau à la période tertiaire. Cet ingénieur cite encore, dans son excellent petit traité
des Gisements de phosphates de chaux, paru en 1884 (") Fucus et Da LAUNAY, Traité des Gîtes métallifères, T. I, p. 361.
Ph0,.3Ca0 + HO +
1
(CaF1)
(*) NIVO1T, Professeur de Géologie à l'École des Ponts et Chaussées, Gisements de phosphates de chaux (Encyclopédie chimique deFsÉhiY,T.V,
Sect. I, 2° partie : Produits chimiques, p. 83. (**) Annales des Mines, 5° série, T. X, p. 65.