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l'existence, dans le minéral, d'une qu" antité notable de fluorure de calcium en dehors du composé fluo-phosphaté correspondant à l'apatite (*) Eau et humidité. Le phosphate noir, en nodules ou toutvenant, ne. Contient pas d'eau de combinaison ; l'humidité varie naturellement avec la nature physique des produits et l'état d'asséchement du chantier. L'humidité dans les phosphates schisteux, exploités au niveau 1.14 dans la mine
de Las Cabesses, est d'environ 10 p. 100 à la sortie de la mine. Après séchage à l'air, cette teneur s'abaisse à 4 ou
5p. 100. Il faudra néanmoins faire un séchage préalable pour opérer convenablement la mouture et éviter les engorgements dans les meules ; mais cette opération, n'ayant à éliminer que de l'eau imbibant superficiellement la matière, ne présentera aucune des difficultés qui accompagnent le séchage des phosphates crayeux du Nord de la France et de l'Algérie, qui sont de -véritables éponges, exigeant un lavage et un séchage diSpendietix pour arriver au degré -de dessiccation exigé par les acheteurs. Matières organiques. On doit s'attendre, avec des pertes par calcination, aussi élevées que celles que j'ai signalées dans mon tableau de la page 32, étant donné surtout que les phosphates noirs ne contiennent ni eau combinée ni acide -carbonique, à y trouver une proportion élevée
de matières organiques, ou, pour parler plus exactement, de matières carbonées plus ou moins hydrogénées,
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'Les phosphates friables sont les plus riches en matières organiques. Puis viennent les phosphates noirs, lamelleux, contournés, ensuite. les nodules et enfin les phosphates
-siliceux; la lydite pure vient, en dernier lieu, avec une perte à la calcination .de 2,10 p. 100 seulement. Il sera intéressant de chercher à..se rendre compte de la nature réelle de ces matières organiques. Les travaux récents de M. C.-Eg. Bertrand (*) sur les charbons organiques amorphes, la distinction que .ce savant est arrivé à établir entre les charbons d'algues et les charbons à schistes organiques, peuvent recevoir. dans l'étude des phosphates noirs des Pyrénées, une application des plus heureuses. C'est un travail que je me propose d'aborder ultérieurement. Il est à remarquer, d'ailleurs, que cette association des phosphates avec des matières organiques dans des gisements sédimentaires n'est pas un fait nouveau. M. Thomas Pavai'l; déjà signalé dès 1885, dans certains phosphates éocènes de la Tunisie.: « Certaines couches (des marnes brunes phosphatées)
peuvent contenir jusqu'à 7 et 8 p. 100 d'une matière organique, qui leur donne une consistance grasse et onctueuse, mais qui n'est soluble ni dans le sulfure de carbone, ni dans la benzine (**). »
Sans insister davantage,_ en ce moment, sur dette question de la nature même des matières organiques qui accompagnent le phosphate noir des Pyrénées, je me bornerai à donner ici quelques analyses établissant la pro-
portion de ces matières dans le phosphate en roche et dan§ les nodules.
de houille en un mot. L'aspect seul de la matière, sa densité, la couleur noire de la poussière, permettent de s'y attendre. (*) Ar). CARNOT, Sur les variations observées dans la composition des phosphates (Annales des Mines, 9° série, t. X, p. 180).
(*) C.-Eg. BERTRAND, Note Sur les charbons humiques (C. R., séance du
14 Novembre 1898); Les charbons humiques el les charbons de purins (Trav, et Mém. de l'Université de Lille, T. VI, n° 21). (**) P. THOMAS, Gisements de phosphates de chaux des hauts plateaux de la Tunisie (B. S. G. F., Année 1891, p. 374).