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NOTES SUR LES CHAMPS D'OR DE COOLGARDIE-
NOTES SUR LES CHAMPS D'OR DE COOLGARDIE
tellement perméable qu'en peu de jours le réservoir est vide, si on n'a pas eu la précaution de le cimenter ou de le revêtir de tôle ondulée ; puis, dans Ce climat si chaud et si sec, l'évaporation est intense ; ce que le sol n'a pas absorbé, le soleil le pompe vite ; enfin l'eau devient immédiatement saumâtre par son passage sur le sol. Ceci ne serait qu'un inconvénient en somme assez peu grave on est tout à fait habitué, dans les champs d'or, à distiller l'eau avant de s'en servir, même pour les chaudières; dans la plupart des cas, elle est partout très chargée de matières solides ; elle en tient jusqu'à 8,50 p. 100 dont 7 p. 100 de chlorures, surtout de magnésium ; elle
La semaine de travail comprend cinq jours et demi, soit 44 heures, le samedi après-midi étant consacré au repos. Il n'y a aucune possibilité d'avoir des travailleurs indiens, nègres ou chinois ; la législation du pays, identique en cela à celle des autres colonies australiennes, ne permet pas l'importation des Asiatiques ni des gens de couleur. D'ailleurs, la loi spécifie que toute personne travaillant dans des mines d'or à un titre quelconque doit être pourvue d'un .permis de mineur (miner's right), et elle déclare que ce permis ne peut être délivré qu'aux seuls
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est d'une grande densité, ce qui contribue, pour une bonne part, à l'entraînement considérable 'd'or fin dans
les slimes et à la difficulté qu'on éprouve à obtenir le
dépôt de ceux-ci. Pour remédier à cette «pénurie d'eau, le Gouvernement dé l'Australie Occidentale a fait sien un projet grandiose
il S'agit de recueillir les eaux des rivières qui coulent dans les monts Darling, situés le long de la côte, non loin de Perth et de les refouler, au moyen de pompes, jusque -dans un réservoir établi, à 500 kilomètres de là, sur le sommet du mont Burgess, près de Coolgardie ; la différence de niveau atteint environ 200 mètres. A partir du réservoir, les eaux seraient distribuées par gravitation aux différents districts. Ce projet semble entrer actuellement 'dans la période d'exécution. Nous ne pouvons nous empê-
cher d'être fort sceptique sur la réussite finale. Il nous paraît plus probable qu'on renoncera simplement à exploiter les mines des champs d'or qui ne seront pas d'une teneur élevée, ou bien qu'on installera de vastes usines de traitement dans la zone cotière arrosée de la colonie. La main-d'oeuvre est chère dans 30 Main-d'oeuvre. les champs d'or; les ouvriers d'ordinaire sont payés de 90 à 100 francs par semaine ; les ouvriers d'état en proportion.
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blancs.
4° Frais généraux. Ils pèsent lourdement sur les entreprises dans les champs d'or. La vie y est chère, même aujourd'hui, malgré l'existence des voies ferrées, car il faut tout faire venir non seulement de la côte, mais du dehors ; faute d'eau, le sol dela région aurifère ne produit rien, et dans la région côtière les cultures sont très peu développées. On vit surtout de conserves. Puis le séjour dans les districts miniers ria rien d'agréable : la chaleur est excessive pendant neuf mois de l'année; la poussière aveuglante. Pour toutes ces raisons, assez irréductibles, comme on peut s'en rendre compte, le prix de revient à la tonne de minerai traitée est très élevé dans les champs d'or de Coolgardie ;
il est difficile de l'évaluer à moins de 50 à
60 francs, dont 20 à 25 pour l'extraction et autant pour le traitement. tans la période de début, on laissait résolument de côté tous les minerais qui ne contenaient pas plus d'une once d'or, c'est-à-dire qui ne valaient pas au moins 100 francs la. tonne. Aujourd'hui on traite ces minerais-là; mais on ne pourrait sans doute traiter avec bénéfices ceux qui ne valent que 50 francs ; la limite inférieure de teneur exploitable peut être fixée assez exactement, nous semble-t-il, .à 20 grammes d'or à la tonne.