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NOTE A LA COMMISSION DU GRISOU
.grande facilité ; on relève même, parmi les explosifs admis, des composés, comme « l'Elephant Brand fitin powder », qui ne diffèrent pas sensiblement de la.poudre noire ordinaire (*).
Il ne paraît donc pas que la réglementation anglaise marque un progrès quelconque dans la question des explosifs de sûreté; il semble même qu'elle ait par trop cédé au désir de conserver dans les mines grisouteuses l'emploi d'explosifs doués d'une force considérable et d'un rendement commercial plus élevé que les explosifs réellement sûrs. AUTRICHE.
La Commission autrichienne du grisou, qui a fonctionné de 1885 à 1891, et dont nous avons analysé ici même les travaux (**), n'avait fait que peu de recherches sur les explosifs de sûreté ; elle s'était surtout attachée, dans les expériences effectuées à Polnisch-Ostrau et à Segengottes,
à étudier l'inflammation des poussières avec ou sans addition de grisou au moyen de divers explosifs brisants, et avait conclu, comme dans les ,expériences de Liévin, à l'inflammabilité des poussières par les explosifs brisants en cartouches libres ou bourrés avec des poussières, et à l'influence remarquable de bourrages de sable, même de très peu d'épaisseur. Ces recherches ont été complétées ultérieurement par les expériences de deux nouveaux comités, institués en 1894 et constitués à titre permanent depuis 1895, l'un à ,Miihrisch-Ostrau, l'autre à Segengottes, par des fonctionnaires de l'administration des mines et des directeurs (*)- Revue des progrès dans l'industrie des Explosifs, par E. ACKERMANN, Ingénieur civil des Mines (Revue de Chimie industrielle, novembre 1898). (**) Annules des Mines, 1892 (livr. de février).
RECHERCHES CONCERNANT LES EXPLOSIFS DE SURETÉ
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de houillères ; les résultats viennent d'en être publiés (*). D'après les publications de ces travaux, qui ne sont pas encore terminés d'ailleurs, le principe. des expériences .et les résultats acquis jusqu'à ce jour sont les suivants : On fait détoner à l'air libre, suspendues au toit ou placées sur le sol des galeries, à nu ou. recouvertes de poussières de houille, des charges croissantes de chaque explosif étudié jusqu'à-ce que l'on provoque l'inflammation du mélange à 10 p. 100 de grisou, ou que l'on atteigne la limite des charges usuelles. Le comité de Miihrisch-Ostrau a vérifié, ainsi que nous
l'avions déjà constaté en France, que la dynamite et les gélatines-dynamites enflamment les poussières seules et, de plus, que le bourrage à l'eau n'a aucune supériorité sur le bourrage à l'argile ou à la mousse humide. Les principales conditions que doit remplir im explosif de sûreté, d'après ce -comité, sont les suivantes : ne pas donner de flammes apparentes lors de la détonation ; ne renfermer aucune matière inflammable dans l'enveloppe de la cartouche; ne pas allumer par explosion à l'air libre,
aux charges les plus élevées usitées en pratique, les mélanges de 7 à 10 p. 100 de grisou et de poussières de charbon.
-
Celui qui, d'après les expériences autrichiennes, répond e mieux à ces conditions en la prog ressite , formée de 1)5 p. 100 d'azotate d'ammoniaque et 5 p. 100 de chlorure
d'aniline. Ont été trouvés également satisfaisants : la .tvetter dynamite à la soude (précédemment étudiée par l'ancienne Commission autrichienne) et l'antigrisou
Ravier n° 0 (à
80,57 p. 100 d'azotate d'ammoniaque, 13,07 p. 100 'de chlorhydrate d'ammoniaque et 6,36 p. 100 de binitronaphtalin e ) . Tous ces explosifs détonant à l'air
(*)iii il theilungen der sic:indien Comiles zur untersuchung von schlagivelle I' frayez in mahrisch-Ostrau und Segengolles, 1894-1896 (publié par le ministère de l'Agriculture, Vienne, 1898).