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NOTE A LA COMMISSION DU GRISOU
RECHERCHES CONCERNANT LES EXPLOSIFS DE SURETÉ 283,
M. Winkhaus s'est également attaché, en partant de la théorie française, à déterminer pour des mélanges d'azotate d'ammoniaque et de binitrobenzol (type _bellite), quelle
était la charge limite provoquant l'inflammation soit de poussières seules, Soit de mélanges à 7 p. 100 de grisou, pour des explosifs à température de détonation décroissante.
Le tableau suivant résume ces essais. FORCE
IIÉSI,I.TATS DES ESSAIS
COMPOSITION'
de I:EXPLOSIF
du
Cartouches avec
m(:LAsca
,----------- enveloppes warnnées Azotate
Binitro_
..
dominoiliaque
bemol
Poussieres seules
gr.
83 p. 100 17 p. 100
Cartouches TENIPIblATURE (EiargiSSelRellt de la capacité sans de d'une cavité enveloppes paraffinées pratiquée dans un bloc de plomb détonation P Lissières
7 p. 100
seules
de grisou
gl..
I. 125
I. 225
L
-
produite par 10 grammes d'explosif)
2.200°
470
I. 100
2.047
457
517
86
14
I. 150
1. 300
89
11
I.- 225
I. 500
I. 150
1.870
456
I. 250
N. 500
I. 350
1.692
365
N. 500
N. 500
I. 500
1.482
290
92
8
95,25
4,75
'
No/a
= N = non-inflammation.
Les résultats obtenus confire ont d'une façon remarquable la théorie française, la et arge limite s'élevant progressivement au fur et à mesure que la température de
détonation s'abaisse. La sécurité (qui n'est pas absolue puisque l'explosif à 4,75 p. 100 de binitrobenzol a encore
allumé le grisou sous Une charge n'excédant pas les limites de la pratique) n'est malheureusement augmentée
qu'au détriment de la puissance de l'explosif. Il esta
capacité de la chambre d'explosion dans les expériences de Gelsenkirchen. En 1897, M. le Bergassessor Heise a continué et généralisé les expériences de M. Winkhaus dans les installations de Gelsenkirchen ; M. Heise a obtenu des résultats qu'il considère comme très différents de ceux obtenus par la Commission française et qui lui ont servi. de point de départ à une théorie nouvelle pour apprécier le degré de sécurité des explosifs. Les expériences de M. Heise ont porté sur les explosifs d'un usage_ courant_ dans les mines de Westphalie, énumérés dans le tableau. ci-après, résumant les principales données du mémoire de -M. Heise et donnant pour chaque explosif : 1' sa composition ; 2° l'équation probable de sa réaction -explosive, en admettant, conformément aux expé.
riences de la Commission française, que les sels métalliques autres que les azotates restent inaltérés et que, dans le
cas oit il y a excès de corps combustible, l'oxygène se porte d'abord sur le carbone pour le transformer en CO et que l'excédent se répartit également entre l'hydrogène et CO pour donner HO et CO2; 3° la chaleur dégagée par la détonation de 1 kilogramme d'explosif ; 4' la température théorique de détonation, calculée d'après les règles de la Commission française 5° les principaux résultats
des essais de. M. Heise.
Ces essais. ont été faits suivant le programme suivant.. Dans une première série, les explosifs étaient- placés dans un mortier sans bourrage, de façon à reproduire les conditions .d'une mine faisant canon :
noter que, les charges limites des explosifs à basse tempé-
10
rature de détonation sont très supérieures aux charges
2°
limites obtenues à Liévin, oit l'on opérait cependant dans des conditions analogues (tirage au canon sans bourrages); l'écart tient vraisemblablement à la beaucoup plus grande
35
4°
en présence de poussières seules et de 2,5 p. 400 de grisou et de 6,5 p. 400 et de 8 p. 100
fl