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PAR LES LIMITES D'INFLAMMABILITÉ
100 CAUSE APPARENTE D'ERREUR DANS LE DOSAGE DU GRISOU
3° La limite d'inflammabilité du formène étant beaucoup moins variable que celle du gaz d'éclairage, il n'y a pas de précautions spéciales à prendre, si on emploie comme gaz réactif du grisou provenant d'un soufflard, sauf à ne pas dépasser une inclinaison de 45°.
Causes de la variation de la limite d'inflammabilité. S'il est assez difficile de formuler d'une manière précise, avec les éléments dont nous disposons, la loi qui règle la variation de la limite d'inflammabilité d'un gaz combustible, prise dans les conditions où nous opérons, on peut du moins indiquer approximativement les causes qui déterminent cette variation. La plus importante de ces causes paraît être la variation de la section et du périmètre de la tranche en combustion.
Cette tranche reste, en effet, toujours horizontale et se déplace parallèlement à elle-même (*) ; circulaire dans la position verticale de la burette, elle devient elliptique, avec son petit axe égal au diamètre de la burette et son grand axe de plus en plus allongé, quand la burette s'incline.
Le rapport du périmètre (calculé à l'aide de la formule donnée par Rouleaux dans le Constructeur) à l'aire de la tranche a pour expression, en fonction de i de la burette sur la verticale :
périmètre 2n2 n, [ 1 ++7++ .= aire
(1 + cos i)
où d =-- diamètre de la burette, n
256
1
1
cos i cos
(*) On constate aussi qu'avec le gaz d'éclairage et l'hydrogène la flamme est agitée et comme moutonnée quand la burette est verticale, et qu'elle ne devient tranquille et plane que lorsque la burette arrive vers 46° ; avec le formène, la flamme est plane, même dans la position verticale.
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Le rapport R va en diminuant à mesure que i augmente; la courbe tracée en *****, page. 99, représente sa variation. La diminution atteint: pour 430, 13 p. 100; pour 83°, 34 p. 100 de la valeur initiale de R. Il en 'résulte que l'importance du refroidissement par les parois, qui s'ex.erce sur la tranche en combustion et sur la tranche échauffée sous-jacente, va en diminuant par rapport à la section et, par suite, au volume de 'chacune de ces tranches ; il suffit, par conséquent, pour porter le mélange à la température d'inflammation et entretenir juste la propagation de la flamme, critérium de la limite d'inflammabilité, d'une quantité moindre de gaz combustible, et par suite la limite d'inflammabilité s'abaisse. Cette explication ne peut qu'indiquer dans ses grandes
lignes la cause du phénomène elle ne suffit pas à en, rendre compte exactement. La courbe "*** qui représente
la variation du rapport R s'abaisse, en effet, beaucoup plus brusquement, surtout au début, que celles qui représentent la variation des limites d'inflammabilité des gaz que j'ai essayés.
D'autres éléments entrent encore en jeu, notamment les chaleurs moléculaires de combustion, les coefficients de conductibilité et les chaleurs spécifiques des gaz. Pour fixer le rôle de chacun 'de ces éléments, il faudrait mettre le problème en équation, ce qui ne serait possible qu'au prix de nombreuses hypothèses et par l'introduction d'un grand nombre de coefficients, pour la plupart inconnus ou mal déterminés, de telle sorte qu'on ne pourrait arriver à un résultat précis. Lyon, 1,, juillet 4899.