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STATISTIQUE DES ACCIDENTS DE GRISOU
POUR: LES ANNÉES 1891 A 1897
Ce sont ces trois accidents que nous avons portés sous la rubrique « causes indéterminées ».
gements de gaz combustibles avaient déjà été fréquemment observés dans cette carrière, et l'emploi de lampes. de sûreté y avait été prescrit. L'accident s'est produit au
Accidents survenus dans des exploitations
moment on, après trois jours de chômage, le chef de chantier et deux ouvriers pénétraient dans une galerie en culde-sac légèrement montante avec une lampe de sûreté sans treillis ; à la suite de l'accident, la proscription de galeries en remonte a été renouvelée (").
minérales autres que les mines de combustibles. Nous rapprocherons des accidents de grisou et accidents similaires survenus dans les mines de combustibles
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quelques accidents analogues survenus an cours de la même période (1891-1897), dans les autres' exploitations minérales. Ce sont les accidents résultant soit d'inflammations de gaz, soit de viciations de l'atmosphère.
Nous mentionnerons d'abord les deux flambées de grisou survenues à la mine de plomb argentifère de Pontpéan, que nous avons portées dans les tableaux. Nous en rapprocherons les trois suivantes : Le 10 septembre 1894, une explosion de gaz combustibles (gaz des marais), provoquée par des lampes à feu nu. brûlait cinq ouvriers (dont un mortellement et trois grièvement), dans une argilière souterraine, à Malakoff A. INFLAMMATIONS DE GAZ.'
(Seine) (").
Le .28 avril 1891, un -ouvrier, en pénétrant dans une galerie d'une .carrière souterraine d'argile à Bollène (Vaucluse), enflammait un peu de gaz combustible accu-
mulé au toit de la galerie et subissait des brûlures insignifiantes.
Le 21 décembre 1893, .un chef de chantier et un
B. ASPHYXIE.
Les cas d'asphyxie dans les diffé-
rentes, exploitations minérales sont assez fréquents; ils ne se rapportent d'ailleurs que de fort loin à notre sujet. Nous en mentionnerons cependant un qui a été particulièrement grave. Le 23 mars 1894, aux recherches de pétrole d'Aïn-Zeft (Algérie), trois hommes ont été asphyxiés dans une galerie de reconnaissance par un gaz qui était très probablement de l'acide carbonique amené par une venue d'eau consécutive au tirage de deux coups de mine.
Nous avons fait précéder les tableaux détaillés, d'une part, d'un 'relevé des accidents par année et, d'autre part, (Fun tableau indiquant l'importance des accidents dus au grisou par rapport au total du personnel employé et en comparaison des autres causes d'accidents dans l'exploitation des houillères. Ces deux tableaux résumés sont identiques
aux tableaux résumés n°s 3 et 4 publiés par M. l'Ingénieur en chef des Mines Lallemand (Annales des Mines, 8e série, t. X, p. 521 et suiv.). Afin d'y donner des chiffres comparables à ceux de ces tableaux (du moins à partir de 1876), nous n'avOns fait figurer dans ces tableaux réS2127e'S
ouvrier étaient grièvement blessés par une flambée de gaz dans une autre carrière souterraine, à Bollène ; des déga-
que les accidents ayant occasionné des morts ou des
- (*) M. l'Ingénieur en Chef des mines Humbert a rendu compte de cet accident, dans une note insérée aux Annales (9° série, t. VIII, p. 19).
avec détails, de ces deux accidents dans les Annales des Mines (9 série, 1. v111, p. 5 et suiv.).
(*) M. l'Ingénieur en chef des mines Oppermann à rendu compte,