Annales des Mines (1899, série 9, volume 16) [Image 179]

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CONSTRUCTION DE LA GALERIE SOUTERRAINE

des travaux nécessaires, à l'entrée de la galerie, pour que l'écoulement des eaux de la galerie dans la mer n'occasionne aucune gêne à la navigation ou ne donne lieu à la formation de dépôts dans la partie de la mer comprise -entre la grande jetée et son prolongement vers le nord et

le rivage actuel (PI. VI, fig. 1). Il prévoit également, aux frais de la Société de Charbonnages (art. 9), un chemin public, praticable aux -voitures, pour l'accès des propriétés limitrophes des terrains domaniaux à occuper par la Société au débouché de la galerie. (Pl. VI, fig. 1). Reprenons ces divers points. L'ensemble du projet comporte deux galeries, sensiblement superposées, ayant toutes les deux la direction indiquée au cahier des charges et représentée sur la Pl. VI, fig. 19. La galerie inférieure part de la Madrague, ayant son sol à la cote lin ,10. Elle se poursuivra jusqu'au kilomètre 3,100

avec une pente de

10

de millimètre, et du kilomètre 3,100

jusqu'à son extrémité avec une pente de 1 millimètre. Elle est destinée à l'écoulement de l'eau. La partie supérieure part de la Madrague, ayant son sol

à la cote 12,50 pour aboutir à Gardanne, à la cote 18, ayant depuis le point 3,100 jusqu'à Gardanne une pente de 1/2 millimètre par mètre et étant sensiblement de niveau entre 0 et 3,100. Elle est destinée au transport du charbon de Gardanne au bord de la mer, dans l'anse de la Madrague. La coupe géologique dressée par M. Dieulafait (Pl. IV,

fig. 1) indiquait que la galerie se poursuivrait dans le tertiaire (argile, safre et poudingue), du kilomètre 0 au kilomètre 2,850; Qu'au kilomètre 3,100 on toucherait au contact du tertiaire et de l'infracrétacé ;

DES MINES DE GARDANNE A LA MER

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Que du kilomètre 3,100 au kilomètre 12,340 la galerie traverserait des calcaires dans l'infracrétacé

sique

et le juras-

Que du kilomètre 12,340 au kilomètre 12,750 la galerie traverserait le Permien Que du kilomètre 12,750 au kilomètre 13,350 Id galerie traverserait encore des calcaires de l'infracrétacé

Et que du kilomètre 13,350 au kilomètre 14,780 la galerie, entrée en

traversant une faille dans le terrain à

lignite, demeurerait dans ce terrain jusqu'à son extrémité. Nous aurons plus tard à revenir sur cette coupe, dont l'exactitude avait été contestée, dès son apparition, par M. Oppermann.

Pour la partie de la galerie exécutée à ce jour, nous

ayons pu constater qu'elle n'était pas exacte'. Nous avens traversé le tertiaire du kilomètre 0 au kilomètre 2,806, et la galerie est demeurée du kilomètre 2,806 an kilomètre 6,680, dans les calcaires de l'infracrétacé et non dans le jurassique (Voir Pl. IV, fig. 2). De même, du côté de Gardanne, la

galerie est demeurée

du kilomètre 14.699,58 au kilomètre terrain à lignite qu'elle devait quitter, 13.512,24 dans le d'après M. Dieulafait au kilomètre 13,650 (Voir PI. IV, fig. 2). C'est ici qu'il convient de signaler

des Mines

que l'Administration -

avait prévu qu'au contact du tertiaire et de l'infracrétacé, c'est-à-dire vers le kilomètre 3,100, d'après la coupe de M. Dieulafait, nous rencontrerions soudainement de grandes masses d'eau,

pouvant jaillir

avec violence et qu'elle avait en conséquence, pour assurer la sécurité des ouvriers, prescrit l'exécution,

en avant point, d'un puits, que nous avons exécuté en effet, et placé au kilomètre 2,537. Nous l'avons appelé puits Saint-Joseph, du nom du village dans lequel il se trouve: Sa profondeur est de 88, mètres. de ce

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