Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
388
CONSTRUCTION DE LA GALERIE SOUTERRAINE
DES MINES DE GARDANNE A LA MER
blés entre eux et amenés sur un chariot de hauteur con-. venable et que l'on faisait rouler sur un pont volant en 'avant de la dernière bride placée. On soulevait les. deinsegments avec quatre vis appartenant au chariot dans un vide fait au toit de .1a galerie un peu au-dessus du cuve-
mais de 0,200 seulement de longueur avec 0'1,250 de
lage, puis on les ramenait en arrière jusqu'à ce qu'ils soient au-dessus et à l'aplomb de la place qu'ils devaient occuper, et enfin on les descendait avec les vis exactemen à cette place (Pl. VIII, fig. 7 et 8).
Tous les joints étaient faits au plomb en feuilles étaient serrés à l'aide de nombrew.
3 millimètres ; ils
boulons de 30 Millimètres de diamètre ajustés avec joint,. au minium. Le plomb que le Serrage des boulons, faisaii. .cracher était très soigneusement maté. Nous avons obtenu un assemblage parfaitement étanche. La mise en place d'un anneau complet demande un tra-
vail de dix heures pour six hommes, en supposanf les matériaux à pied d'ceuvre, la galerie excavée convenablement et à sec. La pose d'un anneau terminé, nous le garnissions extérieurement. d'un béton de ciment remplissant exactement les vides entre la fonte et le terrain. Ce béton forme un
deuxième anneau de Om,15 à 0m,20, qui consolide le cuvelage.
En regard des principales sources, nous avons eu soin de laisser 'dans les anneaux des. ajutages de 0rn,150 de dia-
mètre intérieur,' par lesquels s'écoule l'eau librement 'et sans pression pendant l'exécution du travail et pouvani
être fermés plus. tard par des robinets ou de simples bouche-trous (Pl. VI, fig. 8). Les trousses picotées terminant le cuvelage à chaque extrémité ont -été construites d'après les procédés ordi
mires que l'on sait, dans une partie du terrain solide et étanche ; elles furent composées de detix'robustes anneaux en fonte, de même diamètre intérieur que les -précédents,
389
hauteur de brides. Pour dresser notre personnel, nous priâmes les mines d'Anzin de nous envoyer deux de ses anciens employés, habitués_ à ce genre de travail. Pour que la mousse fût bien régulièrement pressée en tous points, nous donnâmes au pourtour de ces trousses une forme absolument semblable à celle du terrain après sa préparation à la pointerolle (Pl. VIII, fig. 4). Cette précaution est essentielle. La trousse picotée terminant le cuvelage peut être placée après que tous les anneaux de celui-ci ont été mis en place. On peut aussi la mettre en place avant ceux-ci ; mais on conçoit que les deux trousses picotées du com-
mencement et de la fin du cuvelage, occupant des positions
oit elles sont immuables, il soit impossible de raccorder le dernier anneau avec la dernière trousse picotée par rapprochement au moyen de boulons. On laisse entre la bride du dernier anneau et celle de la dernière trousse un intervalle de On',30 environ, et l'on ferme le cuvelage par un anneau de raccordement en bois de chêne de cette épaisseur, formant un polygone à vingt pans, soigneusement assemblés et ajustés sur place, puis calfatés (Pl. VIII,
fig.
5).
Le cuvelage fut fermé pour l'essayer, puis réouvert. On constata que, pendant le temps de sa fermeture, la source de l'avancement donnant 6.000 litres, depuis le 17 décembre 1892, n'avait pas varié. Le 1" février 1893, l'avancement fut repris. Le front de taille de la galerie se trouva bientôt en plein calcaire peu compact, composé de cailloux et de blocs plus ou moins liés par un ciment calcaire, et fissuré dans tous les sens. C'était véritable éponge de laquelle l'eau sortait côtés.
Il fallut dix jours, du le r au 10 février, pour avancer'