Annales des Mines (1899, série 9, volume 16) [Image 202]

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t)ES MINES DE GARDANNE A LA MER

CONSTRUCTION DE LA GALERIE SOUTERRAINE

Chicago n'avait pu nous y trouver un appareil pratique. Après un voyage en Angleterre, oh j'accompagnais un de mes administrateurs, M. Gérard, et oh nous vîmes la perforatrice Steavenson mue par l'air comprimé, la vapeur et l'eau,, fonctionnant dans une mine de minerai de fer, après avoir vu fonctionner à Charleroi la .perforatrice à percussion de M. Dulait, qui. a fait ses preuves, depuis ,cette époque, notamment à Privas (Ardèche); après avoir reçu des offres pour l'emploi de la perforatrice Brandi . déjà .employée avec succès pour le percement .dutunnel

l'Arlberg, nous fîmes partager au Conseil d'Administration de notre Société notre conviction que M. Dubs 'nous offrait, pour notre cas spécial, une installation sinon supérieure, à tout ce qui nous était proposé équivalente, et, de plus, ce qui était très précieux pour nous, appelés à nous servir d'appareils peu connus, M. Dubs s'offrait de nous aider de son concours dans le courant du travail, si cela devenait nécessaire. La commande de l'installatiou fut faite en octobre 1895, et nous étions en mesure (1,i l'essayer en place, en janvier 1896. M. Dubs a, dans une 'conférence du 19 mars 1896, à la Société scientifique et industrielle de Marseille, dont je donnerai plus loin des extraits, décrit, de la façon la plus complète et la plus intéressante, les appareils composant l'installation de pérforation électrique de la galerie de la Mer.

Je dois dire, d'abord, que notre installation comprend : Une turbine' à action directe (type Pelton), actionnée par l'eau prise ,aux cuvelages, à la tension de 8 kilogrammes environ, accouplée directement à une dynamo-génératrice

à courants triphasés sortant des ateliers d'Oerlikon avec excitatrice et tableau d'appareils, une ligne de conducteurs à fils nus, un chariot portant trois perforatrices avec leurs moteurs et les accessoires nécessaires.. La turbine est à action directe raVee régulateur automatique, de vitesse.

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La dynamo génératrice, du système triphasé, est munie d'une excitatrice. Elle est capable d'absorber 50 chevaux à la vitesse de 600 tours et de fournir une énergie élec-

trique de 33.000 watts à une tension simple de 110 à 120 volts, sur chacune des trois branches du circuit. La ligne de conducteurs se compose ide trois fils de cuivre nu, recuit, de 8 millimètres de diamètre et de

haute conductibilité, avec isolateurs au toit de la galerie. Avec une perte maximum de tension de 20 p. 100, ces conducteurs permettent d'actionner le chariot jusqu'à une. distance de 1.800 mètres de la station génératrice sans l'emploi de transformateurs. Le chariot des perforatrices est établi pour une galerie de 2',40 de largeur sur 2rn,20 dé hauteur et pour une voie de 526 millimètres d'écartement entre rails. Il porte trois

perforatrices rotatives avec leurs moteurs triphasés de 3 chevaux chacun, agissant par l'intermédiaire d'engrenages et de tiges extensibles portant des joints universels à leurs extrémités. Les perforatrices ont une course de lm,100 et permettent de forer des trous jusqu'à 45 -millimètres de diamètre, à n'importe quelle place .du front de taille et jusqu'à 10 centimètres au plus des parois. Les perforatrices sont munies de fleurets creux à injection d'eau.

L'installation comprenait encore une petite pompe pour l'injection de l'eau dans les fleurets ; nous l'avons remplacée par un tuyau prenant l'eau sous pression sur un cuve-

lage, et un ventilateur pour chasser les fumées après le tirage des coups de mine, reconnu inutile. MM. Dubs et Roeour (Bornet) garantissaient 1 Pour la turbine, une puissance .effective de 50 chevaux sur l'arbre avec une pression d'eau de 6 à 7 kilogrammes à l'admission et avec un débit d'eau de 73 à

85 litres par seconde, à la vitesse de 600 tours par minutei, Tome XVI, 1899.

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