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CONSTRUCTION DE LA GALERIE SOUTERRAINE
DES MINES DE GARDANNE A LA MER
Cette pureté est très constante, quand on réussit à supprimer les causes d'erreur accidentelles, telles que prises d'eau au contact des boiseries, contamination par l'air, très chargé en microbes, du tunnel, stagnation de l'eau derrière un robinet habituellement fermé. Les pluies, même très abondantes, n'ont aucune influence sur cette pureté des eaux. Par conséquent, les eaux de surface sont soumises à une filtration naturelle aussi parfaite qu'on peut le désirer, et l'on chercherait vainement à réaliser un aussi bon résultat par des installations artificielles coûteuses. .0n ne voit pas comment ces eaux pourraient être contaminées par la surface. Les -eaux du tunnel de la .Madrague offrent donc toutes les garanties désirables- au point de vue hygié-
moyen de l'année de 32 mètres cubes par minute ou plus de 500 litres par seconde, ce qui permettrait de
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nique. »
Ces conclusions font définitivement justice de la première objection. La deuxième objection portait sur la quantité d'eau que les sources pourraient fournir, d'une façon continue. Dans la conférence faite à la Société scientifique et industrielle de Marseille, en mars 1894, M. Oppermann. Ingénieur en chef des Mines, qui faisait partie de la Commission technique pour l'adduction d'eau potable, a dit en substance ceci
La surface du sol sur laquelle tombe l'eau pouvant être drainée par 'la galerie peut s'évaluer à 135.000.000 de mètres carréS:'-
hectolitre d'eau par tête d'habitant. Quel pourra être le débit moyen annuel de toutes les
donner
sources, lorsque la galerie aura traversé tout le massif calcaire de la chaîne de l'Étoile ? J'ai tout lieu de croire qu'il sera supérieur à 500 litres à la seconde, car il est probable que la nappe souterraine
a encore, actuellement, malgré le drainage énergique qu'opère la galerie de la mer, un écoulement notable vers
la mer du côté de l'Estaque, et toute cette eau viendra affluer dans la galerie; mais ce ne sont là que des présomptions.
Si le débit moyen ne devait pas dépasser 500 litres à la seconde et si le débit minimum s'abaissait, comme à la source de Vaucluse, jusqu'au tiers du débit moyen, il ne faudrait pas compter, pour alimenter la ville de Marseille, avec les eaux de la galerie de la mer, sur un débit supé-
rieur à 170 litres par seconde, et personne ne pourrait,. sans imprudence, garantir, dès maintenant, un débit minimum de 200 litres. » Plus de cinq ans se sont écoulés depuis la conférence
de M. Oppermann, et les faits sont venus détruire les appréhensions consciencieuses qu'il avait émises sur lu_ quantité d'eau qui peut être fournie par la galerie et les causes de variation de la nappe. En effet, depuis lors, la galerie, qui était au point 2.890,
La moyenne d'eau tombée par an, de 1867 à 1892. est de O'n,558, et, en admettant un coefficient d'absorption par le sol (le 50 p. 100, on arrive à un volume total
a été avancée de 3.810 mètres, et a atteint le kilo,
de 37.800.000 mètres cubes reçus tons les ans par la nappe de la ,chaîne de l'Étoile, ce qui correspond à un
sorte que la galerie est percée sur 7.900 mètres. Dans ce parcours de 3.810 mètres, on n'a rencontré que
débit moyen de In,200 par seconde.
quatre régions aquifères de peu d'étendue, dont deux
Le volume d'eau débité par la galerie, en 1893, avait été de 17.000.000 de Mètres cubes ; le débit
sont captées ou cuvelées, et les deux autres le seront dans un avenir prochain.
mètre 6.700.
Du côté de Gardanne, il a été fait 1.200 mètres, de
Tome XVI, 1899.
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