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556 RAPPORT FAIT AU NOM DE LA COMMISSION DU GRISOU
SUR L'EMPLOI DES EXPLOSIFS DE SURET É
employées en France et de leur répartition entre nos différents bassins houillers grisouteux
En somme, même dans les districts où, comme dans le Gard, la consommation relative des explosifs est la plus considérable, l'augmentation du prix de revient par la réglementation de 1890 semble avoir été insignifiante, en ce qui concerne du moins la consommation en explosifs et détonateurs. On n'a, d'un autre côté, pas signalé que les nouveaux explosifs aient amené une diminution de ren-
DÉSIGNATION
DYNAMITE-
des bassins houillers
gomme
Aveyron Saint-Etienne Saône-et-Loire Nord Pas-de-Calais
POUDRE
octonitrique
noire
kilogr. 40.000 3.400 46.000
kilogr. 20.000 38.000 24.000 20.000
kilogr.
kilogr.
102.500 186.800
6.000
doyuneaumtirteess
kilogr. 30.000
Alois
COTON
(Favier)
GRISOUNITE GRISOUTINE
?
12.000 14.000 64.010 125.000
?
e
?
»
1.500 1.700
4.100 2.900
27.000 ?
79.300
Si l'on peut donner des chiffres absolus pour la consom-
mation des explosifs de sûreté, il est moins aisé de donner ceux concernant l'emploi des autres explosifs dans les mines grisouteuses, à raison de la difficulté de leur répartition entre celles-ci et les mines non grisouteuses.
A titre d'indication, on peut rappeler que l'on admet une consommation par tonne de houille abattue.en explosifs de toute nature de 50 grammes dans le bassin houiller du Gard; 30 grammes dans le bassin houiller du Pas-de-Calais; 22 grammes dans le bassin houiller de Saint-Étienne. Une autre indication intéressante a été fournie dans ce dernier bassin sur l'accroissement du prix de revient, qui
est résulté de la modification du type des explosifs par la réglementation de 1890.
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dement et partant une augmentation indirecte du prix de revient (*), et on n'a pas rappelé qu'il y ait eu une diminution appréciable dans la qualité des charbons pro-
duits, par suite d'un bris trop grand de la houille, comme on s'en était plaint dans le début de l'emploi des nouveaux explosifs.
Les quantités d'explosifs de sûreté que mentionne le tableau précédent montrent qu'ils sont entrés franchement dans la consommation. Peut-on dire qu'ils soient désormais de pratique courante, en ce sens que les ouvriers savent
les utiliser de façon à leur faire produire tous leurs avantages en évitant leurs inconvénients? Oui, répond-on dans certains districts ; et la preuve en est, y dit-on,
que ces explosifs sont employés dans les carrières à remblais où les exploitants sont libres de choisir leurs explosifs. Il est permis pourtant, avec d'autres services, d'avoir quelques doutes sur l'éducation professionnelle des exploitants et des ouvriers dans l'emploi de ces explosifs. Cela peut tenir, il est vrai, à ce que, comme nous aurons occasion de le signaler, la fabrication laisse encore à désirer sous plusieurs rapports.
La dépense en explosifs à la tonne était, avant 1890, de
01,0987
Elle est devenue depuis, y compris les détonateurs
0 ,1O63
donnant au total une augmentation à la tonne de
Of,0076
que l'on peut qualifier d'absolument insignifiante.
(*) Nous verrons ultérieurement que la suppression totale de l'emploi des explosifs peut, au contraire, amener une augmentation du prix de revient, qui a été évaluée à
0 fr. 25 dans certaines exploitations, sans compter que tout le monde parait s'accorder à dire que certaines mines
S mur très raide et très dur seraient inexploitables si on ne pouvait employer la dynamite-gomme ou les explosifs brisants puissants.