Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
82
LES
AUTOMOBILES
A
PÉTROLE
angulaires décroisse ensuite peu à peu. De la sorte les chances d'erreurs dans l'intensité des petits mouvements à' donner aux roues en marche un peu rapide sont atténuées ; en même temps on obtient une non-réversibilité prat ; que, du moins pour le cas de marche en ligne droite. Freins. — Nous considérerons les freins successivement au point de vue de leur nature, de leurs organes de commande, enfin des conditions qui influent sur leur puissance. Beaucoup d'automobiles à pétrole sont munis d'un frein à sabots analogue à ceux employés sur les voitures attelées ; mais ce frein a rarement la puissance suffisante pour constituer l'un des deux systèmes de freinage exigés par le règlement, et il est le plus souvent monté supplénientairement en plus des deux systèmes obligatoires. Les sabots agissent le plus ordinairement sur les bandages des roues motrices. Sur des bandages de fer, comme en ont encore les plus lourdes voitures, on fait frotter des sabots de fer ou de bois. Sur les bandages de caoutchouc, maintenant si répandus, les mêmes substances sont aussi employées ; notamment on donne ordinairement la forme concave, dite « cuiller », aux sabots destinés à frotter sur caoutchoucs pleins, et la forme convexe à ceux s'appliquant sur bandages pneumatiques. Mais l'action de tels sabots sur la surface lisse du caoutchouc est assez faible en général, à moins que le profil du sabot dans le plan de la roue ne soit tel qu'il tende à s'enfoncer comme un coin dans la substance du bandage, ce qui est naturellement très peu favorable à la conservation de ce dernier. Aussi a-t-on cherché d'autres solutions; le sabot de fer à surface recouverte de caoutchouc n'a qu'une action bien restreinte lorsque le bandage est mouillé ; on semble,
ESSAI
DE
DESCRIPTION
MÉTHODIQUE
GÉNÉRALE
83
au contraire, être arrivé à des résultats satisfaisants, au moyen de sabots complexes de contexture variée, dans la composition desquels entre une forte proportion de caoutchouc. Enfin on a employé aussi avec succès des sabots formés de deux rouleaux cylindriques à surface de caoutchouc (fig. 39), dont les axes sont parallèles au plan de la roue et qui viennent s'appliquer en des points de la circonférence de section droite du bandage situés à 90° environ l'un de l'autre. Parfois le sabot s'applique non sur le bandage lui-même, mais sur une couronne solidaire de la roue ou d'un des arbres tournants du mécanisme, ce qui permet FIG. 39. d'utiliser le frottement énergique de bois sur fer. Nous devons signaler aussi, bien qu'elle n'ait pas encore été mise en pratique courante, l'idée ingénieuse récemment émise de faire frotter le sabot, sur le sol luimême soit h la manière des sabots d'affûts d'artillerie par coincement sous les roues, soit par soulèvement léger de la voiture par un système de leviers articulés (fig. 40). On doit considérer, Fjr,. 40. comme une variante du système à sabots, un frein, d'ailleurs peu employé, dans lequel les deux parties frottantes, l'une fixe, l'autre solidaire des roues, sont disposées comme les cônes mâle et femelle d'embrayage dont il est question au chapitre précédent. Les appareils les plus employés comme systèmes de freinage des automobiles à pétrole sont les freins à col-