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SUR LA CRISTALLOGRAPHIE DU FER
SUR
LA CRISTALLOGRAPHIE DU FER Par M. F, OSMOND.
Définitions,
Au début d'une étude sur la cristallographie, il n'est pas inutile de se demander : « Qu'est-ce qu'un cristal? » Et la réponse n'est pas aussi facile qu'on pourrait le croire. « On donne, dit en substance Haiïy(*), le nom de cristaux aux corps réguliers qui sont les produits de l'attraction des molécules, au fur et à mesure que celles-ci sont abandonnées par un liquide ou autrement. » D'après Beudant, « les cristaux sont des polyèdres géométriques (**) ». La définition de Mallard reste presque identique à celle de Haiiy : « Lorsqu'une substance prend, d'une façon suffisamment lente, l'état solide, elle revêt, en général, une forme géométrique régulière et produit ce qu'on appelle un cristal (***). » Plus récemment encore, Friedel écrivait : « Au lieu de se présenter en fragments irréguliers, un minéral peut nous apparaître sous des formes géométriques régulières (*) Traité élémentaire de physique, t. 1, p. 60-61. Paris, Delance et Lesueur, 1803. (**) Minéralogie, 5" éd., p. H. Victor Masson, Paris, 1851. (***) Cristallographie (Encyclopédie chimique, publiée sous la direction de M. FitÉMY, t. 1, 2° fascicule, p. 609). Paris, Dunod, 1882.
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que l'observation nous prouve être d'une constance parfaite et qui, en raison de cette constance, sont éminemment propres à servir à la définition des minéraux (*). » M. de Lapparent (**) explique plutôt qu'il ne définit : « L'espèce en minéralogie ne peut être définie que par la molécule. » « La définition de l'espèce ayant pour base la composition et la structure de la molécule ou édifice atomique, la variété se trouve définie parla structure de l'ensemble, c'est-à-dire de l'édifice moléculaire. ■ « C'est au minéralogiste qu'il appartient do prononcer sur la forme des édifices atomiques ou, tout au moins, sur leur degré de symétrie. En effet, cette symétrie s'accuse, de la façon la plus nette, dans les variétés qu'on appelle cristallisées et dont le caractère le plus saillant est d'offrir des formes extérieures susceptibles d'une définition géométrique. « Le mode cristallin est celui où l'arrangement des molécules est régulier... Les corps cristallisés se revêtent de faces planes aux contours géométriques; mais surtout les propriétés physiques s'ordonnent à l'intérieur de ces corps. » En somme, les définitions des maîtres français de la cristallographie sont restées concordantes depuis un siècle ; mais on peut trouver que, ainsi isolées des commentaires qui les accompagnent, elles ne satisfont pas toutes aux deux conditions requises de comprendre tout le défini et le seul défini. Quand on dit, par exemple, que les cristaux sont des polyèdres géométriques, il faut sous-entendre ou expliquer plus loin, comme le font d'ailleurs la plupart des traités classiques, que ces polyèdres géométriques doivent (*) Cours de minéralogie, p. 2. Paris, G. Masson, 1893. (**) Cours de minéralogie, p. 1 et 8. Paris, Savy, 1884.