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SUR LA CRISTALLOGRAPHIE DU FER SUR LA CRISTALLOGRAPHIE DU FER
APPENDICE. Cristallographie de la cémentite.
La cémentite est, comme nous l'avons vu, le carbure défini Fe 3 C, considéré comme un des constituants minéralogiques des fers carburés. Margueritte, qui paraît l'avoir préparée le premier par synthèse en faisant agir l'oxyde de carbone au rouge sur le fer en poudre fine(*), ne dit pas que son produit fût cristallisé. M. Moissan, qui l'a obtenue en trempant la fonte saturée de carbone au four électrique, ne donne pas de description cristallographique (**), Dans les fers carburés industriels, la cémentite est un dépôt de seconde consolidation, c'est-à-dire qu'elle ne possède que très exceptionnellement ses formes terminales naturelles. Dès le commencement du siècle, le D r Clarke voyait à Borrowdale des morceaux de fer polyédriques et pensait que la forme de cette substance était le prisme oblique à base rhomboïdale, le grand angle de la base étant de 118°. Mais l'observation pourrait s'appliquer à des pseudo-cristaux (*'*). La seule observation moderne qui se rapporte à la cémentite proprement dite est due à M. Stead, qui a trouvé dans une fonte partiellement affinée des parallélogrammes allongés parfaits (****). Mais une coupe suivant une direction fortuite ne permet pas de conclusions. Les carbures mixtes de fer et de manganèse, de fer et
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de chrome, de fer et de tungstène ont été plus étudiés. Parmi eux, on pourrait retenir ici les premiers, parce que le carbure Mn 3 C correspond au carbure Fe 3 C et que le fer peut être remplacé, du moins dans une certaine mesure, par une quantité équivalente de manganèse, sans que le type chimique soit modifié. Cependant MM. Carnot et Goûtai pensent avoir isolé des carbures doubles définis (*); de plus, la cémentite peu manganésée, magnétique à la température ordinaire, change d'état au rouge en devenant non magnétique et peut aussi différer de la cémentite plus manganésée, non magnétique à toute température. Dans ces conditions, on ne peut que résumer les observations faites, sans essayer de les discuter. M. le Prof. Martens (**), qui a étudié le premier des coupes de spiegeleisen, notamment par la méthode du chauffage aux couleurs du revenu, a remarqué que la cémentite était fréquemment interrompue par les cristallites du fer y ou enveloppait ces cristallites, et que les cristaux de cémentite eux-mêmes, dans la région où ils avaient pu s'isoler, étaient des prismes rhombiques rarement terminés par des formes nettes (fig. 50, Pl. II). Mallard a examiné toute la série des ferro-manganèses. De 11 à 52-55 p. 100 de manganèse, la forme cristalline est celle d'un prisme m de 112° 33', modifié par des faces y 1 tangentes sur les angles aigus du prisme. Ordinairement les faces g { sont très développées, et les faces m se présentent seulement sous la forme de biseaux latéraux. Tantôt les cristaux forment de grandes lames, allongées 771
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dans la direction des arêtes —, et sur lesquelles les (*) Comptes Rendus, t. LIX, p. 726-729 ; 31 octobre 1864. (**) Comptes Rendus, t. CXX1V, p. 716 ; 5 avril 1897. (***) Annales des Mines, l" série, t. VIII, p. 166. (****) Journal of the Iron and Steel Institute, 1898, parti p 18' Pl. XXI, fig. 25.
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(*) Comptes Rendus, t. CXXV.I1I, p. 209; 23 janvier 1899. (**) Zeitschrifl des Vereines deutscher Iiu/enieure, t. XXlt, p. 11, 205 et 481. Pl. III, XXIV et XXV, année 1878, et t. XXIV, p. 397, Pl. XX et XXI, année 1880. Tome XVII. 1900.
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