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NOTES SUR LA COLOMBIE BRITANNIQUE
NOTES SUR
LA COLOMBIE BRITANNIQUE Par M. P. JORDAN, Ingénieur au Corps des Mines.
La découverte, en 1892, des riches galènes argentifères du Slocan, suivie, deux ans plus tard, par celle des pyrrhotines aurifères de Trail creek, a attiré sur la Colombie britannique l'attention de tous ceux qui, à un titre quelconque, s'intéressent à l'industrie minérale. Ce qui suit est le résumé de notes prises pendant les deux courts séjours que nous avons faits dans cette province durant les étés de 1896 et de 1897, complétées au moyen des documents officiels publiés par le Gouvernement colombien. La Colombie britannique (Pl. VII), la plus occidentale des provinces du Dominion du Canada, est limitée, au Sud, parle 49° de latitude N., qui forme la frontière des ÉtatsUnis, au Nord par le 60°, au-delà duquel on pénètre dans le territoire du Nord-Ouest (où se trouvent les fameux placers du Klondyke) . A l'Est, la frontière suit la crête des Rocheuses jusqu'aux environs du 55° de latitude et, plus au Nord, le 120° de longitude W. (méridien de Greenwich). A l'Ouest, jusqu'à la hauteur de l'île du Prince-de-Galles, le littoral appartient à la Colombie britannique ; au-delà la frontière, assez mal déterminée, suit une ligne de crêtes voisines de la mer, laissant la côte et les îles à l'Alaska, qui constitue un territoire de l'Union américaine. L'aire
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ainsi déterminée est considérable (880.000 kilomètres carrés environ). Sur cette surface, près des trois quarts sont occupés par des forêts, et la population de la province est loin de répondre à son étendue ; lors du recensement de 1891, elle n'était que de 98.000 habitants. On ne peut évidemment avoir la prétention de décrire en quelques lignes une région aussi vaste que la Colombie britannique. Cependant si, pour un instant, on fait abstraction des écarts de température considérables existant entre le Nord et le Sud, on peut y distinguer trois zones : à l'Est, une zone montagneuse large de près de 200 kilomètres, occupée par une série de chaînes parallèles, dirigées presque exactement N.-W.-S.-E., séparées les unes des autres par des vallées d'une grande régularité, et s'élevant à mesure qu'on s'écarte vers l'Est, la dernière et la plus haute étant la chaîne des montagnes Rocheuses, dont l'altitude atteint et dépasse 4.000 mètres. Malgré cette grande hauteur, malgré la rigueur des hivers (à Donald, la température moyenne de l'aimée est inférieure à 4°C), l'extension des glaciers n'est pas aussi considérable qu'on pourrait le supposer. Cela tient à la sécheresse de l'atmosphère. Les vents du Pacifique, qui ont déjà perdu la majeure partie de leur humidité au passage de la Coast rouge, achèvent de se dépouiller de ce M qui leur en reste en franchissant les Selkirk. Aussi, dans cette chaîne où les précipitations atmosphériques spnt plus considérables, les glaciers sont-ils à la fois plus nombreux et plus grands, bien que l'altitude moyenne des sommets ne dépasse pas 3.000 mètres. En même temps les pentes sont couvertes d'épaisses forêts et présentent par là un contraste frappant avec les flancs dénudés des Rocheuses. Mais entre les Montagnes Rocheuses et les Selkirk il v a plus que de simples différences de climat. L'étude géologique montre que ces chaînes appartiennent à des