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NOTES SUR LA COLOMBIE BRITANNIQUE
A partir de 1.500 mètres, la forêt devient moins épaisse et présente des clairières herbeuses qui finissent par dominer ; les arbres n'existent plus que par bouquets, et on a alors ce que les géologues américains appellent le « faciès de parc ». Au-dessus de 2.000 mètres, on ne trouve plus guère d'arbres dans le Sud de la Colombie britannique (*). La troisième zone est la zone maritime séparée du plateau intérieur par la chaîne littorale ou Coast range. Vue d'un point quelconque du plateau intérieur sur la rive gauche du Fraser, cette chaîne présente l'aspect d'une muraille régulière à pentes assez raides d'une hauteur moyenne de 2.400 mètres. Si l'on escalade quelqu'un des sommets de. la chaîne elle-même, on s'aperçoit que les différents chaînons qui la composent sont très irrégulièrement orientés. Par contre, leur hauteur est remarquablement uniforme. A plus de 150 kilomètres de distance, le mont Baker, dont l'altitude dépasse légèrement 3.000 mètres, apparaît comme un point nettement dominant au milieu d'une mer de pics escarpés dont beaucoup restent couverts de neige pendant toute l'année. La zone maritime proprement dite entre la Coast range et la mer n'a qu'une cinquantaine de kilomètres de largeur ; les vents du Pacifique y entretiennent une humidité continuelle, tandis que les hivers y sont moins rigoureux que plus à l'est. Tout le long de la côte et dans la grande île de Vancouver se trouvent de magnifiques forêts de pins et de cèdres, malheureusement périodiquement ravagées par les incendies. La formation du détroit de Géorgie remonte à une (*) Cette double limite supérieure et inférieure des forêts est un des traits les plus caractéristiques des régions moyennement arides de l'Amérique septentrionale. Nous avons eu également l'occasion de le constater avec une netteté surprenante dans le Montana.
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époque déjà assez ancienne. La Coast range et les chaînes qui forment l'ossature des îles de Vancouver et de la reine Charlotte appartiennent à une même formation montagneuse datant de la fin du Trias, c'est-à-dire intermédiaire, comme âge, entre le soulèvement des Gold ranges et celui des Rocheuses. Dans la dépression ainsi formée, on- trouve le Crétacé presque horizontal contenant les couches de houille exploitée à Nanaimo. Le drainage de la Colombie britannique se fait d'une façon assez imparfaite, comme en témoigne le grand nombre de lacs qu'on y trouve. Dans le Nord de la province, des rivières prennent leur source dans le plateau intérieur et, coulant vers le S. -W., se frayent un passage à travers la Coast range ; d'autres, traversant les montagnes Rocheuses, ou naissant sur leur flanc oriental, vont se déverser dans le Mackenzie. Aucun de ces cours d'eau n'a jusqu'à présent une grande importance économique; le pays qu'ils traversent est couvert de neige pendant une notable partie de l'année. Le fleuve le plus considérable do la Colombie britannique est le Fraser. Avec ses affluents, la Thompson river, la rivière Quesnelle, la Stuart river, il draine une surface de près de 300.000 kilomètres carrés. Prenant sa source un peu au Sud du 53° latitude N. entre les Selkirk et les Rocheuses, le Fraser coule dans une direction N.-W. pendant environ 200 kilomètres; puis, traversant les gold ranges, il se met à couler dans une direction S.-S.-E., presque opposée à celle suivie jusqu'alors ; il conserve ce cours sur une longueur de près de 600 kilomètres, à travers tout le plateau intérieur de la Colombie britannique . Peu après son confluent avec le Thompson river, le Fraser pénètre dans le canon qui lui sert à franchir la Coast range ; la gorge où il coule est dominée par des murailles de roches presque à pic. A partir de Yale, la vallée, tout en restant bordée de montagnes qui se rap-