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NOTES SDR LA COLOMBIE BRITANNIQUE
et a donné lieu à de sérieux mécomptes. Après, en effet, qu'une dépense considérable eut été engagée pour adduction d'eau et installation de la méthode hydraulique, on s'aperçut qu'au fur et à mesure de l'avancement les graviers aurifères qui, au début, se laissaient aisément affouiller par le jet du « monitor», se transformaient peu à peu en un véritable conglomérat à ciment calcaire. On essaya alors de « bulldozer » ce gravier; mais on n'obtint, par ce moyen, aucun résultat pratique; les coups de mine débitaient la roche en blocs, que le jet d'eau du monitor était incapable de désagréger ensuite. On dut, de guerre lasse, renoncer totalement à l'emploi de la méthode hydraulique. L'épaisseur totale des alluvions varie, d'après les points, de 18 à 30 mètres; elles sont aurifères sur toute leur hauteur ; mais l'or se trouve principalement concentré en grande abondance dans un banc de 0 m ,60 à 2 m ,20 d'épaisseur, connu sous le nom de gravier bleu (blue gravel) et situé à la partie inférieure de la formation. Ce banc est, du reste, surmonté par un banc de conglomérat très dur, presque stérile, puissant de l m ,80à 3 mètres. Des prises d'essai effectuées sur le « gravier bleu » ayant donné de très fortes teneurs en or, des études furent faites pour examiner la possibilité de l'exploiter souterrainement et de le faire passer ensuite au moulin d'amalgamation. Trois galeries d'exploration, ayant respectivement 30, 60 et 36 mètres de longueur, furent tracées dans la couche de gravier bleu. Les prises d'essai effectuées indiquèrent une teneur moyenne de 4$,85 par tonne de 2.000 lbs, (environ 900 kilogrammes). Dans ces conditions, l'exploitation promettait d'être rémunératrice ; à Douglas Island (Alaska), on exploite, en effet, des quartz aurifères ne tenant que 3 $,5 par tonne, et dans les Black hills du Dakota on arrive à traiter fructueusement des minerais à 2 $. L'installation d'une batterie d'essai de dix pilons fut donc décidée. Cette batterie a fonctionné pendant la.
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campagne de 1897 ; les résultats obtenus ont été très inférieurs à ce qu'on attendait, soit que la richesse en or du gravier fût bien moins élevée qu'on ne le croyait, soit que les pertes d'or au moulin d'amalgamation fussent excessives. Pendant la campagne, qui dura trois mois, du 10 juillet au 10 octobre, 5.376 tonnes furent traitées, qui produisaient 6.592 $, soit un rendement moyen d'à peine 1$, 22 par tonne. Les frais de traitement se sont d'ailleurs élevés à 1 $,40 par tonne. Malgré cet insuccès, le travail a été repris en 1898, encouragé qu'on était par ce fait que le dernier lot traité pendant la campagne de 1897 avait donné un rendement de 1 $,78. Mais, malgré tout, étant donné le capital engagé (250.000 $) , il semble douteux qu'on arrive jamais à une exploitation réellement rémunératrice. A côté des différents types d'exploitation dont nous venons de parler, il en est un autre qui a été essayé dans le district de Cariboo, sans grand succès d'ailleurs jusqu'à présent : nous voulons parler des dragages de rivières. Ce type d'installation a été primitivement essayé en Nouvelle-Zélande où il donne, paraît-il, d'excellents résultats. Onze dragues auraient, en un mois, produit 29.548 $, soit environ 2.686 $ ou 14.000 francs par drague. Les frais spéciaux d'exploitation n'ont pas dépassé- 21 p. 100 du produit brut. Le prix d'une drague toute montée varie d'ailleurs de 50 à 100.000 francs. Le capital engagé est donc, comme on le voit, très largement rémunéré. En Colombie britannique, au contraire, on n'a jusqu'à ce jour, comme nous l'avons dit, obtenu que des résultats plus que médiocres. Cet insuccès doit être attribué à deux causes : en premier lieu, difficulté de trouver un type de drague convenant au gravier à exploiter; en second lieu, installation souvent défectueuse des appareils destinés à recueillir l'or (tables d'amalgamation ou sluiceboxes).