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L'ATTELAGE AUTOMATIQUE DES VÉHICULES
II. —
SYSTÈME DE VERROUILLAGE.
Nous avons, comme on sait, donné ce nom à l'organe qui sert à fixer invariablement les deux parties du crochet d'attelage. C'est là, pour ainsi dire, une fonction intérieure à chaque coupleur, et complètement indépendante de ses relations avec d'autres appareils. Aussi la réglementation n'a-t-elle pas eu à y intervenir; toute liberté a été laissée sur ce point à l'imagination des inventeurs, si bien qu'il existe aujourd'hui une centaine de types de coupleurs, différant surtout entre eux par leurs systèmes de fermeture. Nous n'avons pas la prétention de décrire tous ces appareils, dont un très grand nombre n'ont d'ailleurs aucune importance pratique (*). Nous nous bornerons à étudier d'une façon générale les conditions que doit remplir le système de verrouillage d'un coupleur, en indiquant brièvement quelles sont les solutions qui ont prévalu. Classification d'après le mode de fermeture. — Comme son nom officiel l'indique, le coupleur doit être automatique. Cela veut dire que, mis en contact avec un autre appareil semblable, il doit se fermer, sous l'action de la poussée, sans que le système de verrouillage s'y oppose ; puis, une fois la fermeture complète, ce système doit se mettre en mouvement de lui-même et venir assujettir la queue de la griffe, de façon à empêcher l'appareil de se rouvrir. Ce mouvement exige l'action d'une force qui sera, suivant les cas, la pesanteur ou la tension d'un ressort. (*) En 1897, sur un total de 680.000 voitures munies de coupleurs automatiques surles divers réseaux américains, on en comptait 540.000, équipées avec les six types les plus répandus.
SUR LES CHEMINS DE FER AMÉRICAINS
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D'autre part, la pièce mobile peut être soit une clé se déplaçant librement, soit un loquet tournant autour d'un axe fixe. De là trois catégories de coupleurs : 1° Les coupleurs à clé, où c'est celle-ci qui produit la fermeture en se déplaçant sous l'influence de la pesanteur ; 2° Les coupleurs à clé et à loquet, où le verrouillage est produit par un loquet qu'une clé manœuvre et entraine dans son mouvement; 3° Les coupleurs à loquet et à ressort. 1° Systèmes à clé. — Le type primitif des coupleurs à clé est le Janney qui, comme nous l'avons dit, a servi de modèle au coupleur M. C. B. Là, pendant la fermeture de la griffe, sa queue soulève la clé par l'intermédiaire d'un plan incliné que porte celleci. Puis la clé retombe et ne peut laisser la queue revenir en arrière que si on la relève au moyen d'une chaînette. Un grand nombre de coupleurs dérivent de ce principe, avec divers perfectionnements de détail dont nous aurons l'occasion de voir des exemples. Leur grand avantage est la simplicité, le système de verrouillage ne se composant que d'une seule pièce, la clé, qu'il est facile de construire très robuste. 2° Systèmes à clé et à loquet. — Les coupleurs à clé et à loquet sont également très nombreux (Hien, Gould, California, etc.). Leur principe est le suivant : Un loquet à axe horizontal (fig. 8) ou vertical sert à opérer le verrouillage et est en relation avec une clé se déplaçant d'un mouvement vertical ou oblique. Il laisse passer la queue de la griffe pendant la fermeture, mais revient ensuite se mettre automatiquement à la position de verrouillage par l'effet du poids de la clé. Celle-ci peut soit être attachée au loquet, soit le manœuvrer par simple contact.