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ANALYSE MÉCANIQUE DES SOLS SOUS-MARINS
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ANALYSE MÉCANIQUE DES SOLS SOUS-MARINS
naissable au moins au microscope. L'une de ces portions peut manquer, soit que le fond soit constitué par du sable pur, ce qui est fréquent, ou par de l'argile absolument pure, ce qui est un cas beaucoup plus rare. On prélève un échantillon du poids convenable. En supposant qu'on possède suffisamment de matière pour n'avoir pas à l'économiser, on en prend une quarantaine de grammes, surtout si l'échantillon est très calcaire. Mais il est évident qu'on pourra se contenter de beaucoup moins. Il est même des circonstances où 40 grammes sont une quantité trop considérable et deviennent embarrassants. Il y a là une question de tact, de due considération au but que l'on se propose. On commence par trier à la main tous les fragments notoirement accessoires, grosses coquilles entières ou en gros fragments, cailloux, herbes marines ou autres, et l'on prend simplement note de leur présence ou de leur abondance plus ou moins grande. S'il s'agit d'un sable, on isole d'abord les grains les plus gros; s'il s'agit d'une vase, au contraire, les grains les plus fins. Pour cela, on verse l'échantillon mélangé d'eau sur le tamis 200 accroché sur son châssis, lequel repose sur une large cuvette de porcelaine à fond plat. On arrose avec de l'eau, non pas bouillante, ce qui coagulerait l'argile, mais un peu tiède, ce qui détache mieux l'argile des grains sableux. On malaxe même intérieurement le tissu filtre avec les doigts , et l'on continue jusqu'à ce que l'eau passe complètement limpide. Le liquide trouble est remis dans un verre à précipités où on l'abandonne au repos. Il suffit généralement d'une douzaine d'heures de repos absolu pour que tout le sédiment soit réuni au fond, Si l'on était pressé et s'il n'y avait pas d'inconvénient à coaguler un peu l'argile, on ajouterait par litre de liquide sept ou huit gouttes d'une solution d'alun saturée à froid.
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on agiterait, et la chute aurait lieu beaucoup plus rapidement. Quand l'eau surnageante est devenne bien limpide, on décante par siphonnement, on fait sécher, on gratte les parois et le fond du verre avec un couteau de platine, on balaie avec un pinceau et onrassemble. Les grains sont alors séchés sur le tamis et passés au tamis 200 sec, c'est-à-dire au tamis sur manchon de verre. Il ne faut pas oublier que les mailles mouillées subissent un rétrécissement irrégulier. On réunit ce qui franchit maintenant le tamis sec à la matière desséchée et qui a traversé le tamis humide. Le tout, .portant le nom de vase, est pesé. On passe alors le reste à des tamis dè plus en plus gros. En outre du 200, je ne me sers communément que des tamis portant les n 05 100, 60, 30, 10, 6, 3. Chaque portion isolée est pesée ; on réduit à 100, et la proportion trouvée sert de base à la classification que j'ai établie de façon à me mettre aussi d'accord que possible avec les dénominations communément employées en marine pour désigner les fonds. Je me suis borné à fixer par le tamisage des limites précises à chaque dénomination. La fig. 3 permet de se rendre compte de la dimension réelle des grains appartenant à chaque catégorie. ■ A l'aide du tamisage seul, on peut donc classer et nommer tous les fonds. Néanmoins, pour la désignation même à donner et sans aborder encore l'analyse minéralogique proprement dite, il est utile de doser le carbonate de chaux, au moins dans les sables, par une attaque à l'acide chlorhydrique étendu de son volume d'eau ; on se borne le plus souvent à noter la perte de poids. Le résidu, convenablement lavé, peut être repassé aux divers tamis de manière à connaître, pour chaque portion, la répartition de la perte de poids, ce qui indique la façon dont s'use et disparaît l'élément calcaire, constitué à peu près unique-