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BASSIN HOUILLER DU GARD
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ÉTUDES SUR LES BASSINS HOUILLERS
remarquable qu'en continuant la même direction en ligne droite, vers le château d'Olympie, on laisse au sud les derniers affleurements connus des couches de Bessèges, à Malataverne, et au nord le petit bassin isolé d'Olympie, où une couche de houille avec fossiles de la Grand'Combe repose directement sur la brèche. On voit donc s'appliquer avec une parfaite netteté dans le Gard la règle que j'ai indiquée autrefois pour l'ensemble des bassins du Plateau Central (*) : il y a transgression progressive des différents étages du Stéphanien vers les parties centrales du Plateau, comme si ce Plateau eût formé alors une région montagneuse, sur les flancs de laquelle les eaux se seraient progressivement élevées. C'est ainsi que l'étage inférieur de Rive-de-Gier existe dans tous les bassins extérieurs et n'existe que dans ceux-là (Saint-Étienne, Alais, Graissessac, Carmaux, Decazeville). Épinac, Blanzy et Brassac forment une nouvelle rangée où l'étage moyen, celui de Saint-Étienne, repose directement sur les terrains cristallins, et enfin dans les bassins du Centre, Ahun, Commentry, Saint-Éloi, on ne trouve plus que l'étage supérieur des Calamodendrées. De la même manière, quand, dans un même bassin, coexistent plusieurs étages, les plus récents s'avancent plus loin vers l'intérieur du Plateau Central; le GrandMoloy à Autun, plus loin que la couche d'Épinac, les couches de Saint-Etienne, plus à l'ouest que celles de Rive-de-Gier, et, à Decazeville, les couches do Cransac, plus loin au nord que celles d'Auzits, qui seules représentent l'étage inférieur. De même, dans le Gard, les couches de la Grand'Combe, équivalentes de celles de Saint-Etienne, s'avancent plus au nord-ouest que celles de Bessèges, équivalentes de celles de Rive-de-Gier, et le phénomène prend même une netteté particulière par la (*) Bull. Soc. Géol. Pr., 3° série., t. XVI, p. 517.
restitution de la ligne qui a été franchie par les eaux au début de l'étage supérieur. De même, d'ailleurs, les couches des Ouïes ne s'avancent pas jusqu'au bord nordouest, où on ne les voit pas reparaître, et les couches du système Grand'Baumo, sans disparaître complètement, se réduisent et s'amincissent du même côté. Je dois pourtant mentionner un fait qui pourrait sembler une exception, et, par suite, une infirmation de la règle précédente. La brèche de base existe au nord de la Grand'Combe comme à l'ouest de Bessèges ; on la connaît du Frayssinet à la Jasse. Or, d'après M. Grand'Eury, la formation bréchiforme a sa flore propre, et cette flore, la plus ancienne du bassin, est la même à Bessèges et à la Grand'Combe : « On trouve, dit-il (p. 169), au Rieubert, les mêmes fougères qu'au Péreirol; au Vern (bassin isolé au nord), Y Alethopteris irremtlaris du Pereirol, et les Alethopteris, Pecoptéris Cakdollei et Cebenna pterophylloides du Frayssinet ; dans le lambeau houiller de Fclgeasse (la Farjasse?), les Alethopteris et autres fossiles du Pereirol. Le filet charbonneux du Plô possède les grands Nevropteris du Rieubert. Dans toutes ces régions, les brèches font donc partie d'un seul et même dépôt. » Après ce dépôt, il y aurait donc eu régression, en contradiction de la loi générale; mais il faut ajouter qu'il s'agit là d'un dépôt bien spécial, à peine stratifié, ressemblant plutôt à un cône de déjection ou mémo à un talus d'éboulement (M. Julien, dans la Loire, a voulu y voir des dépôts d'origine glaciaire). Ce serait un abus de langage de parler d'envahissement des eaux houillères à propos de pareils dépôts, quand ils ne sont accompagnés d'aucune couche franchement sédimentaire. «Aux Tavernoles et principalement aux Chamades, la brèche se présente comme formée d'éboulis à peine remaniés (p. 18). » Ce qui accentue encore et légitime les raisons de mettre