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BASSIN HOUILLER DU GARD
ÉTUDES SUR LES BASSINS HOUILLERS
« Les couches de Rochebelle, par leur position au-dessus de celles de Fontanes, semblent par cela même devoir appartenir à l'étage de Bessèges et correspondre à sa partie supérieure. Comme preuve à l'appui, je citerai la présence, à Cendras, du Dictyopteris nevropteroides et du Sphenopteris quadridactylites, et, à Rochebelle, de très nombreux Cordaites avec Dorycordaites, Pecopteris pteroides (fréquent), Asterophyllites equisetiformis, Odontopteris reichiana, Pecopteris lamuriana (dans un seul banc), Sigillariostrobus mirandus, etc. Ces fossiles sont anciens, comme ceux de Saint-Jean, et sans même on appeler au synchronisme probable des couches de Fontanes, de Molières et de Bessèges, nous avons de bonnes raisons pour croire que les couches de Rochebelle se rattachent à la partie supérieure du puissant étage de Bessèges et Lallo (*). » Bien que le puits de Fontanes ait pénétré jusqu'aux poudingues de base, on n'a pas retrouvé avec évidence le système Sans-Nom, qui pourtant est bien représenté dans le voisinage, à Pont-Gisquet et à Boiscommun. . M. Grand'Eury a émis l'avis que la couche de 10 mètres pourrait représenter Sans-Nom, qui n'en prendrait pas moins ici des caractères très différents. De même, rien ne correspond avec évidence aux autres couches que nous verrons exister à Boiscommun. Au point do vue du mode de gisement, les couches de Rochebelle sont très énergiquement plissées. Les éperons et les rocoutelages y sont fréquents [fig. 23). « Dans l'ensemble, dit M. Grand'Eury, c'est un très grand accident qui, affectant le faisceau, le fait affleurer sous la forme d'une selle k grande envergure. Les couches plongent à l'est, comme la faille qui sépare le terrain houiller des calcaires. Au sommet do la selle, deux plis ont imposé (*) GRAND'EURY ,
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leur direction nord-sud aux couches de houille. Les plis accessoires sont plus prononcés, rapprochés et abrupts k Fontanes qu'à Rochebelle. Le pli est, le plus important de Rochebelle, est renversé, simulant, en coupe transversale, la chute en arrière d'un bonnet phrygien; le pli ouest disparaît en s'atténuant au sud (*). »
FIG .
23. — Plissements à llochebellc (d'après M. Grand'Eury).
Il résulte de ces citations que les terrains de l'îlot de Rochebelle sont certainement de l'âge de ceux de Bessèges, quoique en différant beaucoup dans le détail, par le nombre, l'épaisseur et la répartition des couches. Ils diffèrent au moins autant de ceux de Molières et de Sainte-Barbe, aux couches peu épaisses et régulières. La structure est aussi très différente de celle de Bessèges, où nous n'avons pas trouvé un seul pli anticlinal et où tous les accidents se présentent sous la forme de cuvettes tronquées par des failles.
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Ilot de Boiscommun. A la pointe des terrains cristallins du Mont Cabane, k l'ouest d'Alais, affleure , dans des roches quartzo-feldspathiques, un riche et puissant faisceau de couches épaisses. Les couches, au nombre de huit, sont souvent en chapelet ou étranglées. Le n° 8, ou Saint-Raby, considéré comme la couche supérieure (peut-être k tort, dit M. Grand'Eury), forme une lentille puissant et se rattache certainement par les fossiles k l'horizon de Sans-Nom ; les roches et les empreintes sont (*) GRAND'EURY ,
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