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remontée au-dessus de ce qu'elle était antérieurement (4.000 tonnes), tandis que la deuxième produisait de son côté 1.900 tonnes de fonte. Cela paraît indiquer une marche ascendante rapide pour la consommation des produits métallurgiques dans la région d'Irkoutsk; comme, d'autre part, il semble que les produits de ces deux usines puissent, dans cette région, lutter avec avantage contre les produits de l'Oural grevés d'un transport de 3.000 kilomètres par chemin de fer, il est à supposer que les usines de Nikolaïevsk continueront à se développer avec rapidité ; le moment n'est d'ailleurs peut-être pas très éloigné où il leur deviendra possible de s'approvisionner dans de bonnes conditions en charbon, grâce à la mise en exploitation de l'un ou l'autre des gisements de houille qu'il serait facile de mettre en relation avec elles. Les quelques détails qui précèdent montrent que ce n'est que le groupe de ces deux dernières usines qui présente une importance un peu sérieuse et qui soit actuellement en voie de développement sans doute durable ; les deux usines de l'Altaï et des monts Saïansk et celle de la Transbaïkalie paraissent, au contraire, être dans des points trop reculés et d'accès trop peu facile pour qu'il leur soit aisé d'étendre leur rayon d'action et, par suite, de développer notablement leur production ; l'amélioration des moyens de communication tout le long du tracé du Transsibérien et de part et d'autre de celui-ci serait d'ailleurs plutôt de nature à restreindre l'étendue dans laquelle ces usines peuvent trouver une clientèle. C'est ainsi que l'achèvement du dernier tronçon du Transsibérien, entre le Baïkal et le point où la Chilka (qui, par sa réunion avec l'Argoun, forme le fleuve Amour) devient navigable, facilitera la pénétration en Transbaïkalie des fers étrangers arrivant par voie d'eau jusqu'au chemin de fer sans être frappés d'aucun droit de douane. Une réserve doit cependant être faite pour l'usine Gourievski,
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qui dispose déjà de houille comme combustible, et à laquelle l'essor sans doute prochain de l'exploitation du charbon dans le bassin de Kouznetzk pourrait, au contraire, assurer des débouchés importants. Il n'est pas inutile de remarquer que toutes les usines ci-dessus mentionnées sont réparties dans le centre de la Sibérie et qu'il ne s'en trouve ni à l'ouest ni à l'est ; cela s'explique d'ailleurs bien naturellement. D'une part les régions de Tobolsk et d'Omsk sont depuis longtemps aisément accessibles à partir de l'Oural, d'autant plus que la majeure partie du parcours peut être faite par voie d'eau ; les fers de l'Oural défient donc actuellement de ce côté-là, et défieront encore pendant de longues années, toute concurrence d'usines sibériennes qui ne seraient pas installées dans des conditions économiques très favorables. D'autre part, à l'est de la Sibérie, les seules régions où l'on fasse usage de produits sidérurgiques, sont le littoral de l'Océan Pacifique et les vallées de l'Amour et de ses plus grands affluents (principalement la Zeïa avec ses mines d'or). Les produits de l'Europe et de l'Amérique, qui entrent en franchise dans toute la région située à l'est du Baïkal, sont donc facilement amenés, grâce à la navigation maritime ou fluviale, jusqu'aux centres de consommation de cette région et y feraient une concurrence redoutable aux produits d'usines qui chercheraient à se créer surplace. On a néanmoins déjà étudié, à plusieurs reprises, la mise en valeur de l'un ou l'autre des nombreux gisements de fer signalés dans le bassin de l'Amour, en employant comme combustible le charbon de Sakhaline qu'il serait aisé d'amener par bateaux. Rien n'a encore été entrepris dans ce sens; il ne serait d'ailleurs pas impossible qu'une semblable tentative fût aidée par la suppression de la franchise douanière dont jouit encore toute la région amourienne, suppression à laquelle le Gouvernement russe a déjà songé plus d'une fois, croyons-