Annales des Mines (1900, série 9, volume 18) [Image 70]

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SUR LA CRISTALLOGRAPHIE DU FER

SUR LA CRISTALLOGRAPHIE DU FER

est facile de le montrer par quelques exemples empruntés à la cristallographie des sels. Une solution, non saturée à chaud, d'alun de chrome, donne par évaporation spontanée des octaèdres violets, si la cristallisation est lente, et des cristallites du. système cubique (photogramme 1, Pl. V, 100 diam., éclairage par transparence), si la cristallisation est plus rapide. On remarque sur cotte photographie des terminaisons à branches orthogonales et à enveloppe octaédrique, qui rappellent exactement le beau cristal d'acier reproduit, d'après le Prof. Tschernoff, par le photogramme 22, Pl. II, des Annales des Mines de janvier 1900 (*). Si l'alun de chrome est dissous à chaud en solution concentrée et que la transformation du sel violet en sel vert soit poussée assez loin, le liquide sirupeux, déposé en couche mince sur une glace, peut encore laisser déposer des octaèdres parfaits; mais, à la longue, en deux ou trois jours par exemple, les angles s'allongent et les arêtes semblent s'arrondir en creux (photogramme 2, Pl. V, 250 diam., éclairage par transparence). L'allongement des angles, en se continuant, aboutit à une tige qui reçoit elle-même des rameaux ; mais, parmi ces rameaux, il en est qui sont perpendiculaires à la tige et d'autres, inclinés sur elle de 60° (photogramme 3, Pl. V, 250 diam., éclairage par transparence). Cette différence d'orientation des rameaux n'a rien de fortuit : elle dépend de la position initiale de l'octaèdre générateur. Si l'octaèdre repose sur la glace par une face, les

angles des faces parallèles à la glace portent des branches à rameaux inclinés ; si l'octaèdre repose sur une arête, les quatre angles visibles portent des branches à rameaux perpendiculaires à l'axe ; les deux types sont réunis dans

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(*) Un autre type de cristallite cubique a été observé sur le tube dans lequel on avait fait la réduction du chlorure ferreux par la vapeur de sodium (photogramme S, Pl. V, 250 diam., éclairage vertical). Ce ne peut guère être que du chlorure de sodium. Certaines branches sont terminées par un carré dont une diagonale coïncide avec l'axe de la branche; d'où il résulte que ces cristallites ont une organisation plus régulière et plus avancée qu'on ne le supposerait d'après leur aspect. C'est toujours la même loi, la terminaison d'une dendrite révélant la structure de cette dendrite.

le photogramme 3 de la Pl. V. Le photogramme 4, Pl. V (250 diam., éclairage par transparence), donne un bon exemple de dendrites d'alun de chrome à rameaux obliques. On voit que, avec un même sel, dans une même préparation, on peut obtenir simultanément et côte à côte des dendrites dont les unes ressemblent à certaines de nos dendrites synthétiques de fer y et les autres aux dendrites spontanément produites par la métallurgie ; une petite différence originelle dans la position du générateur suffit à déterminer la formation de l'un ou l'autre type. De même, l'alun de cœsium, qui donne à l'ordinaire des cristallites classiques du système cubique, et l'alun de potassium qui donne des octaèdres peuvent, à leur tour, fournir des octaèdres allongés par leurs angles, comme ceux de l'alun de chrome, en terminaisons dendritiques ; c'est assez d'épaissir convenablement leur solution par de la gomme. Enduits. — Les enduits continus de fer déposés sur les tubes par la réduction du chlorure ferreux peuvent, dans des conditions favorables, c'est-à-dire en l'absence de végétations dendritiques superposées, présenter l'aspect du photogramme 11, Pl. IV (400 diam., éclairage vertical). Sans parler de la division en grains par un réseau polygonal, disposition qui n'a rien de caractéristique, on voit, sur certains grains, de petites bandes parallèles qui rappellent les préparations obtenues par M. Saniter, en attaquant le fer, vers 900°, par un bain de chlorure de calcium fondu. Ces bandes parallèles sont des indications de macles, et, ici encore, nous constatons l'identité de