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CONSTITUTION
CHIMIQUE DES FONTES
ET DES
ACIERS
Ce même carbure double parait avoir quelque tendance à s'isoler pendant le refroidissement des blocs de ferromanganèse. Un gros échantillon provenant des anciennes usines de Terrenoire montrait une portion cristallisée en grandes lames (</), tandis que le reste formait une masse à texture cristalline (c) ; nous avons analysé les deux parties et nous avons trouvé sur 1 gramme : Manganèse Fer Carbone combiné Carbone libre Silicium
30,4:; 62,42 6,80 0,10 0,02
46,19 47,14 5,98 0,25 0,19
La partie lamelleuse présentait donc exactement la composition du carbure double 2Fe3 G,Mh3C. Il est rare d'observer une séparation aussi nette que dans cet exemple ; mais des liquations sensibles se produisent souvent dans les ferromanganèses, sans doute à cause de l'écart qui peut exister entre les points de fusion des différents carbures. 4° Les produits métallurgiques dont la teneur est comprise entre 30 et 18 p. 100 de manganèse ne peuvent plus être scindés par l'acide acétique, qui n'a pas une action suffisante. Ils sont, au contraire, trop facilement attaqués par l'acide sulfurique, même très dilué et froid, qui provoque une dissolution presque complète, ne laissant insoluble qu'une faible quantité de siliciure et de carbure de fer. 5° Enfin, pour les teneurs inférieures à 18 p. 100, le carbure libre Fe 3 C commence ii se séparer d'une façon appréciable sous l'action de l'acide sulfurique très dilué et froid; nous en avons ainsi isolé respectivement 0S,',808, l gl',130 et l° r ,720 en opérant sur des foules à 10 p. 100, 5 p. 100 et 2,4 p. 100 de manganèse et traitant 10 grammes de ce métal, réduits en poudre fine, pal
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200 centimètres cubes d'acide sulfurique décinormal et froid, à l'abri du contact de l'air. L'analyse des résidus obtenus a confirmé la formule Fe 3 C, déjà trouvée par plusieurs auteurs pour le carbure normal ou cémentite. Nos deux dernières séries d'expériences donnent lieu de penser que le carbure double le moins manganésé existant dans la fonte renferme environ 18 p. 100 de manganèse ; les deux carbures y seraient associés dans la proportion de 1 atome de manganèse pour 4 atomes de fer, et la composition serait exprimée par la formule 4Fe 3 C,Mn 3 C. Ce carbure double, que nous n'avons pu séparer en nature du carbure de fer en excès Fe 3 C, également contenu dans les produits que nous avons étudiés, nous parait être le même que celui signalé par Behrens, dans un acier à 1,73 p. 100 de manganèse et 0,55 p. 100 de carbone, et auquel il attribue la formule Fe 7 Mn 2C 3 , soit en multipliant les coefficients par 5/3 : 35 3
10 3
15 3
Fe Mn C , formule très voisine de celle que nous adoptons : Fe l3 Mn 3 C ; ' ou 4Fe 3 C.Mn3 C. Conclusions. — Les résultats de l'analyse immédiate des produits sidérurgiques fondus, qui viennent d'être exposés, nous autorisent à formuler les conclusions générales suivantes, au sujet de l'état chimique des éléments, qui se rencontrent ordinairement dans les fontes et les aciers. 1° Le soufre se trouve combiné au manganèse d'une façon ;i peu près complète, sous la forme de sulfure MnS, attaquable par les acides et le chlorure cuivrique ; le surplus, seulement, s'il y en a, forme du sulfure de fer FeS. 2° Le phosphore est uni directement au fer sous la forme de phosphure Fe 3 P, attaquable par les acides, inattaquable par le chlorure de cuivre et de potassium absolument neutre. 3° Varsenic est presque toujours à l'état de liberté ou