Annales des Mines (1901, série 9, volume 19) [Image 17]

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NOTE SUR

LE BASSIN

HOUILLER

DE LA BOUBLË

leur hypothèse d'un recouvrement du houiller par le primitif au bord Ouest du bassin. En fait, il n'y a pas de concordance nécessaire entre l'inclinaison d'une bordure de cuvette et celle des plissements des assises au voisinage de cette bordure ; et s'il convient d'adopter provisoirement l'hypothèse d'un recouvrement au bord Ouest, du moins dans la partie Nord du bassin, c'est parce que cette hypothèse a pour elle les observations, malheureusement en très petit nombre, qui ont pu être effectuées sur cette bordure Ouest dans les concessions de la Roche et de la Vernade. D'autre part, la recherche en traversbancs du puits n° 3 de Saint-Éloy à l'Est de la faille de Morny a rencontré les terrains de transition à une distance relativement faible, d'après laquelle la plongée delà bordure Est se ferait vers l'intérieur du bassin. Pour terminer ce qui a trait à l'allure du faisceau de Saint-Éloy dans la région — bien limitée encore — où ce faisceau a pu être exploité ou exploré d'une façon certaine, nous devons mentionner qu'à la limite Sud-Ouest des traçages du puits Tollin, la direction des couches parait tourner un peu vers le Sud. Une descenderie d'une vingtaine de mètres de profondeur, prise à l'extrême Sud do la calotte Ouest, a paru également indiquer l'existence d'une faille vraisemblablement orientée N.S. qui décrocherait vers le S.E. le gîte du puits Tollin, de la même manière que la faille Dehaynin décroche celui de SaintÉloy. Mais les traçages de la calotte Est n'ont pas encore rencontré cette apparence de faille ; il est d'ailleurs fort difficile, dans un bassin aussi tourmenté, de savoir si l'on se trouve vraiment en présence d'une faille ou d'un toit. Quoi qu'il en soit, les traçages poussés vers le Sud-Ouest ne tarderont probablement pas à rencontrer une faille de décrochement, sinon le gîte irait butter sans interruption contre le bord Ouest du bassin ; il est bien plus naturel d'admettre que la poussée oblique a dû produire, au moins

NOTE SDR LË BASSIN MOUILLER DE LA BOUBLE

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sur une certaine étendue, des effets analogues à ceux que L'on constate si nets à l'extrémité Nord du bassin. A 1.200 mètres environ au-delà du puits Tollin, la vallée houillère se resserre assez brusquement au droit de l'avancée de Laval, laquelle pourrait être une simple retombée du terrain primitif. Au milieu du mamelon granitique, on remarque un lambeau isolé de terrain houiller. Des lambeaux analogues, formés en majeure partie de schistes, se trouvent pincés dans le granité de la bordure Ouest sur d'autres points de la même région, notamment au Soucharet, à Bioras et à l'Abbaye. Placé en regard de l'avancée de Laval, mais à proximité de la bordure Est du bassin, le puits de Laval (cote d'orifice 527) a été poussé jusqu'à la profondeur de 248 mètres (cote 279) sans traverser autre chose que des séries de bancs de grès et de schistes plus ou moins charbonneux. A une faible distance de la surface (cote 474), il a rencontré une couche de schistes de 2m ,55de puissance avec intercalation de nombreux bancs de charbon atteignant jusqu'à 20 ou 30 centimètres d'épaisseur ; vers la cote 380, il a traversé un banc de poudingues d'environ 5 mètres de puissance, contenant de beaux galets d'un granité rose et d'un microgranite presque uniquement composé d'une pâte claire avec quelques yeux de quartz. D'une façon générale, la proportion des schistes, considérable au début, a progressivement diminué jusqu'au fond du puits. L'inclinaison a été constamment assez faible, une trentaine de degrés au maximum, et habituellement de 0 à 15°; elle a varié du S.O. à l'Ouest. On peut admettre que le puits de Laval a été placé dans un synclinal parallèle à la direction générale de plissement, synclinal dont la ligne de fond plongerait vers le S.O. et dont le relèvement Sud-Est aurait été reconnu par le puits n° 2 des mines de la Bouble. De la surface (cote 530) jusqu'à la profondeur de 330 mètres (cote 200), à laquelle il a été arrêté, le