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ASSEMBLAGES DES CHAUDIERES A TUBES D'EAU
• tend à le projeter est aisément capable de surmonter le frottement de l'emmanchement biconique ; si c'est un pot| double, l'extrémité du pot rendue libre est soumise à la .; même action, et le déplacement qui peut en résulter tend à faire lâcher prise à l'ancre maintenant l'autre extrémité, voire même à déplacer celle-ci en grand, ii en fausser ou à en briser le boulon, de sorte que le désordre est susceptible, en certains cas, de se propager de proche en proche. En outre, lorsque le départ d'impôt débouche une boite de raccordement à l'une des extrémités d'une paire de tubes et que la vapeur et l'eau s'échappent par l'ouverture, la paire de tubes tend à reculer par réaction, et il n'y a, pour s'opposer à ce mouvement, d'autres liaisons que celles établies de paire de tubes à ! paire de tubes par le système des pots doubles, des bagues biconiques et des boulons à ancre. Un boulon qui a, par exemple, un diamètre de 22 mm et qui agit par les deux branches de son ancre sur deux pots coiffant des trous de poing de 118 mm de diamètre, supporte du chef de la pression de vapeur, si l'on fait abstraction du frottement tout à fait aléatoire des emmanchements biconiques, un effort moyen de 4 kg par mm'-', si la pression effective est de 7 kg par cm2 dans le générateur, ou de 5kg; ,8 si la pression est de 10 kg. Mais, comme dans tous les cas de ce genre, ce n'est aucunement sur ces chiffres qu'il faut faire fond pour apprécier la fatigue de la pièce, parce que le serrage de l'écrou, destiné à obtenir l'étanchéité des assemblages biconiques, introduit en outre une tension qui peut être considérable, surtout si les ouvriers se servent de longues clefs ou de rallonges pour serrer les joints. Diverses dispositions sont employées pour fixer les boulons d'ancre sur les boîtes de raccordement ou les cloches. Assez souvent le boulon se termine par une tète carrée, que l'on engage dans un logement ménagé dans la
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paroi de la boite ou de la cloche par une sorte de mouvement de baïonnette : on voit, sur la fig. 19, la forme de ce logement, où la tète carrée s'engage par un déplacement de haut en bas. L'assemblage ainsi constitué peut être défait en déplaçant le boulon de bas en haut par un mouvement inverse, à moins qu'un dispositif spécial ne soit ajouté pour supprimer, une fois le boulon en place, la possibilité de ce retour. Le 30 septembre 1893, sur une chaudière de Naeyer en service dans l'usine génératrice d'électricité d'un réseau de tramways, deux boulons d'ancre se sont rompus au bas de la façade d'arrière. Des fissures s'étaient développées dans les tiges de ces boulons sous l'action des serrages d'écrous, qui avaient tordu les fibres du métal. Deux pots ont été projetés; le flux d'eau et do vapeur a fait sauter les portes d'une boite à fumée située à l'arrière du générateur et est venu envahir la chaufferie ; deux ouvriers ont été brûlés, l'un mortellement, l'autre d'une manière grave. Le 5 février 1896, au bas de la façade d'arrière d'un générateur employé dans une fabrique de glaces, un boulon d'ancre se rompit en biseau au voisinage de sa tête carrée. La rupture a été attribuée à la fatigue et peutêtre à une malfaçon de la pièce. Un pot double, cessant d'être maintenu à un bout par l'ancre de ce boulon, se dégagea de l'ancre qui portait sur son autre bout et fut projeté. Heureusement l'avarie a été inoffensive pour les personnes. Pourtant l'un des vantaux de la porte de boite à tubes fut arraché de ses gonds et jeté à terre ; mais, d'une part, le clapet automatique d'arrêt de vapeur fonctionna, limitant l'émission de vapeur à la seule chaudière avariée ; d'autre part, l'arrachement de la porte de boite à tubes et le jet de vapeur et d'eau eurent lieu à l'arrière, non loin d'une porte' donnant sur une cour, et le local possédait à l'avant une autre porte sur cour,