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ASSEMBLAGES DES CHAUDIÈRES A TUBES D'EAU
Le 6 août 1890, lors du montage d'une chaudière Babcook et Wilcox exécuté sur place dans une filature de bourre de soie, le travail d'assemblage des tubes courts de raccordement sur le collecteur de dépôts avait été mal fait : la mise en place de l'appareil dudgeon. n'avait pas été réglée de manière à refouler le métal de chacun des tubes courts en forme d'épaulement à l'intérieur du collecteur do dépôts. Quant à l'adhérence due au frottement, sur laquelle on doit s'interdire de compter, elle devait être d'autant plus faible, dans l'espèce, que les ouvertures du collecteur présentaient une conicité ouvertevers l'extérieur et que l'on n'employait pas, à cette époque, de galets coniques. Le montage du générateur avait été suivi de l'épreuve hydraulique officielle, pour le timbre de 16 kg, mais pendant cette épreuve on avait eu le tort de laisser des cales sous le collecteur de boues. Lors des essais à chaud qui ont suivi le montage, la pression étant de 14 kg par cm 2 , le collecteur se sépara inopinément des tubes en question, et la vidange violente qui s'ensuivit brûla mortellement trois hommes. . Les assemblages peuvent occasionner des accident dont l'origine réside simplement dans des défauts d'étanchéité. Le 8 avril 1892, sur une chaudière du même système, employée dans une usine génératrice d'électricité, l'un des tubes longs reliant les collecteurs ondulés d'arrière aux réservoirs supérieurs d'eau et de vapeur sortit de ses emmanchements terminaux et fut projeté sur la rangée supérieure des tubes vaporisateurs ; la vidange qui s'ensuivit amena un retour de flamme et le chauffeur fut brûlé grièvement. Or ce départ d'un tube de raccordement était la conséquence d'une fuite à l'emmanchement de l'extrémité supérieure de ce tube dans le piétement porté par le réservoir, supérieur (emmanchement auquel se rapporte la fig. 30). L'eau de cette fuite avait coulé le long du tube, et, au contact des gaz
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de la combustion, l'avait rapidement et profondément corrodé ; bien que la mise en service du générateur ne remontât qu'au commencement de 1891, l'épaisseur du tube était réduite presque à néant sur certains points, et cet amincissement lui avait permis de se couder comme un Y en se démanchant des deux bouts. Dans certains systèmes, le faisceau des tubes vaporisateurs n'est pas partagé en éléments verticaux distincts : tous les luîtes du faisceau sont fixés à chacune de leurs extrémités dans la paroi d'un collecteur unique, qui est le plus souvent une caisse à faces planes entretoisées formant lame d'eau. La lame d'eau de l'avant et celle de l'arrière sont reliées l'une à l'autre par les tubes vaporisateurs. Dans la construction des générateurs Mathot, non seulement ces tubes sont tous dudgeonnés dans les plaques des caisses collectrices, de manière que leurs extrémités soient débordantes et évasées, mais encore le faisceau comprend un certain nombre do tubes à épaisseur renforcée, disposés spécialement à l'effet de servir de tubestirants : pour ceux-ci, au lieu de réaliser seulement un évasement léger, on rabat les extrémités, à l'intérieur des caisses, à 45° en forme de pavillons. Soit que les tubes, à l'extrémité par où se dégage la vapeur, soient reliés au réservoir supérieur d'eau et de vapeur par une série de collecteurs verticaux de peu de largeur, correspondant chacun ii ce que nous avons appelé un élément, soit que cette communication soit établie par l'intermédiaire d'une seule caisse entretoisée formant lame d'eau générale, un point de la construction assez délicat est le débouché de la série des collecteurs ou dè la caisse collectrice unique dans le réservoir supérieur. Il faut, en effet, concilier les facilités de dégagement de la vapeur avec la nécessité qui s'attache, pour la solidité du réservoir supérieur, à ne pas en évider trop largement la paroi. Bien qu'heureusement les assemblages situés dans