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NOTE
SUR
LE
MINERAI
DE
FER
CARBONATE
DE
NORMANDIE
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explorateurs (*), étaient, on dehors du terrain lui-même, la carte géologique au 1/80000""", dont noire figure 1 reproduit les indications, et les échantillons de minerai de La Ferrière-aux-Etangs, figurant, dans la vitrine de l'Orne, parmi la collection de l'Ecole Nationale supérieure des mines. Or la carte géologique indique très nettement les anciennes exploitations de minerai de fer dans le terrain silurien au contact des schistes à Calymènes et du grès armoricain, et la notice explicative complète ce renseignement par la phrase suivante : « Une couche de mine« rai de fer (hématite), autrefois exploitée dans les forêts « d'Halouze, d'Andaine et de la Motte, et épaisse d'envi« ron 2 mètres, sépare les schistes du grès à bilobites. » Au contraire, les échantillons de minerai provenant de la commune de La Ferrière-aux-Étangs , c'est-à-dire soit de l'ancienne exploitation du Bridé, soit de celle des Minières, étaient, dans la collection de l'Ecole des mines, étiquetés : minerai ori/dé de l'époque tertiaire. Il y- avait là une contradiction qu'il paraissait intéressant d'éclaircir, et dont l'explication se trouva donnée par les résultats de l'exploration faite par la Société de Denain, tels qu'ils furent exposés dans le mémoire qu'elle présenta à l'appui de sa demande de concession. Après avoir reconnu la formation par quatre puits et cinq fouilles ou descenderies, qui étaient échelonnés du Châtellier au Mont-en-Géraume, et que complétaient, en chacun des points ainsi attaqués, des petits travers-bancs et des galeries en direction, la Société de Denain avait conclu que les hématites hydratées, ayant fait l'objet des
exploitations anciennes, tant dans la forêt d'Halouze que sur le territoire de La Ferrière, étaient les affleurements non pas d'une couche d'hématite, mais d'une couche de carbonate de fer à structure oolithique de 2 mètres à 2 m ,5U d'épaisseur, régulièrement stratifiée entre le grès armoricain et les schistes à Calymènes. Ces affleurements, qui avaient été transformés, par les actions atmosphériques, en hématite hydratée, ou limonite, étaient seuls considérés comme minerais par les anciens exploitants, qui les extrayaient par des travaux à ciel ouvert, jusqu'à une profondeur de 15 ou 20 mètres, suivant les endroits. D'autre part, la Société de Denain avait constaté que, dans la région voisine du Châtellier, aux approches des granités, dont la venue semble avoir été la cause des bouleversements de. cette région, la couche de minerai se transformait en hématite anhydre, rouge et compacte, absolument analogue au minerai de Saint-Remy. Rapprochant ces faits de ceux qu'elle avait constatés dans le Calvados, la Société de Denain en tira la conclusion que la formation ferrugineuse, située à la base des schistes à Calymènes, avait très probablement pour origine, tant dans le Calvados que dans l'Orne, un dépôt de carbonate de fer sous forme oolithique ; les hématites anhydres, comme colles de Saint-Remy et celles des environs du Châtellier, correspondaient aux parties de la couche de carbonate métamorphosées par les actions diverses thermiques et dynamiques, qui avaient accompagné les soulèvements, granitiques ; quant aux hématites hydratées, elles n'étaient, comme nous venons de le dire, que le résultat de l'attaque des aftleurements carbonatés,
(*) Les Ingénieurs de la Société de Denain et d'Anzin, auxquels fut confiée la mission de diriger sur le terrain ces travaux d'exploration et à qui doit être, pour la plus grande part, rapporté le mérite du succès obtenu, sont M. Soudan, Contrôleur principal des mines en retraite, décédé en février dernier, et M. Métayer, l ngénieur des arts et manufactures, secrétaire de la Société de Denain et d'Anzin.
par les agents atmosphériques. Cette théorie fut indiquée aux concessionnaires du gisement inexploité d'Halouze, lesquels ne dissimulèrent pas leur surprise et manifestèrent même d'abord une certaine incrédulité, car ils n'avaient jamais pensé avoir, du fer