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NOTE SUR LE MINERAI DE FER CARBONATÉ
carbonaté, lorsque nous eûmes l'occasion de prendre part aux études préparatoires à la mise en exploitation du fer carbonaté de la Société Franco-Belge des mines de Somorrostro (province de Bilbao), il y a dix ans, il n'est nullement besoin de consommer pour cette calcination de 30 à 40 kilogrammes de charbon par tonne de minerai cru, c'est-à-dire 40 à 55 kilogrammes par tonne de minerai calciné, comme on le faisait jusqu'à ces dernières années dans tous les grillages du carbonate de fer effectués au four à cuve, avec des menus de houille. Dans les fours de la Société de Sommorrostro, on est, après quelques mois de marché, arrivé à abaisser la consommation de houille à moins de 10 kilogrammes par tonne de minerai calciné, et cela sans aucune disposition spéciale, mais en ayant soin de ne pas donner au four de trop grandes dimensions et de faciliter autant que pos-« sible les entrées d'air à la base et sous la sole, deux précautions concourant au même but, qui est la facile et abondante circulation de l'air à travers la masse à griller. M. S. Jordan, professeur de métallurgie à l'École Centrale, et Administrateur de la Société des [mines de Somorrostro, qui avait bien voulu s'intéresser à ce petit point de pratique métallurgique et nous aider de son précieux concours pour en suivre les détails, a exposé, dans la Revue universelle des mines (*), la théorie bien simple, mais à laquelle les métallurgistes n'avaient pas songé jusqu'alors, de cette opération, et cette théorie s'est trouvée confirmée, au moment même où nous l'établissions, sur des données purement pratiques, par les expériences effectuées par M. le Châtelier, pour déterminer certaines données thermochimiques (**). Le mécanisme du phénomène peut être exposé en quelques lignes ; il comprend : (*) T. XXXI, 3' série, 1893. (**) Comptes Rendus de l'Académie des Sciences, mars 1895.
DE NORMANDIE
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1° La dissociation du carbonate de fer en acide carbonique et protoxyde. r 2° La transformation du protoxyde de fer en pérox} de, combustion qui se fait aux dépens de l'oxygène de l'air avec production de chaleur. Or la production de chaleur de la seconde opération est supérieure à l'absorption de chaleur de la première, et l'excédent de chaleur disponible serait théoriquement de 65 calories par kilogramme de carbonate de fer (chiffre de M. Le Châtelier), ce qui est presque exactement la quantité de chaleur nécessaire pour élever à la température de 400", qui est celle de sa dissociation, le kilogramme de carbonate de fer. . Donc, théoriquement, avec du carbonate à peu près pur, une fois le four échauffé et les premières tonnes de minerai portées à la température de dissociation par la combustion d'un peu de charbon, les réactions ainsi mises en train devraient continuer indéfiniment toutes seules sans consommation appréciable de combustible. En pratique, il ne peut en être ainsi, car le minerai contient toujours un peu de peroxyde de fer déjà formé et un peu de gangue qu'il faut échauffer en pure perte. Le minerai est, en outre, toujours un peu humide; il faut évaporer l'humidité; enfin il faut compenser les pertes de chaleur par les parois des fours, par les gaz brûlés, par rayonnement, etc. Toutes ces causes concourent à empêcher la réalisation de la calcination sans combustible ; mais, pour les compenser, il suffit de peu de chose, et l'on peut admettre qu'avec du minerai pas trop friable et des fours de hauteur et de capacité bien proportionnées à la grosseur moyenne des morceaux de minerai, ainsi qu'à leur résistance à l'écrasement, le chiffre de 10 kilogrammes ks de houille menue par tonne de minerai calciné, soit 7 ,5 par tonne de minerai cru, peut facilement n'être pas dépassé en moyenne. Les résultats obtenus dans les fours