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NOTE SUR LES GISEMENTS DE TIPUANI
NOTE SUR LES GISEMENTS DE TIPUANI
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gnole qu'a commencé une période d'exploitation particulièrement active, et qui ne s'est ralentie peu à peu, avant de cesser presque complètement, que vers la moitié du siècle qui va bientôt finir. Quelques notions sur l'histoire de ces mines ne seront pas sans intérêt pour nous. Les renseignements, que nous avons sur l'exploitation de ces mines par les premiers possesseurs du sol, se réduisent à fort peu de chose ; aucun document original à ce sujet n'existait ; ce qu'on a pu recueillir, on le doit à la tradition. Romualdo Yillamil, qui a été un des plus célèbres exploitants de Tipuani et a laissé d'importants mémoires, se borne à dire : « Les naturels de la race « Aymara, essentiellement mineurs, exploitaient les « mines qui se trouvaient dans la région constituant « aujourd'hui le département de La Paz; à Sicasica, ils « exploitaient l'argent on petite quantité, et fabriquaient « .quelques bijoux et quelques objets à leur usage ; ils en « faisaient également avec l'or et le cuivre. L'art de tra« vailler l'argent, l'or et le cuivre s'est conservé parmi « eux jusqu'à nos jours. >•> Nous ajouterons, d'après d'autres témoignages, que, sur toute l'étendue du territoire dTlabaya, village existant encorè aujourd'hui, situé à une faible distance de Sorata, et résidence autrefois de la noblesse, il était dû alors une contribution pour l'or, que les Indiens extrayaient des gisements connus clans la province de Larecaja. Cette contribution était payée à des époques fixes, chaque année, et avec un cérémonial spécial. Les placers exploités par les premiers habitants s'étendaient depuis le rio Ancoma, sur les deux rives, jusqu'au rio Yani. On y a trouvé de nombreux vestiges des anciens travaux. Ces travaux, exécutés avec des outils de pierre, de bois ou de cuivre, étaient fort grossiers; on peut aisément s'imaginer combien, avec des moyens
sont souvent plus forts que ceux que nous avons trouvés; ils ouvrent des galeries pour suivre le venerillo, galeries faites sans aucun art, il est vrai, et qui s'éboulent souvent ;' mais ces Indiens sont parfois arrivés à trouver des sables extrêmement riches, ayant contenu jusqu'à 2 onces (56 grammes) par tonne. Ces venerillos ont une épaisseur variant entre 2 pouces (0 m ,05) et 1 vare (0 m ,82), et il y en a deux bien connus. En admettant que les terrains encaissants ne donnent rien, comme cette formation a été reconnue sur plus de 80 kilomètres de long et peut-être 200 de large, on voit que la région contient une quantité d'or très considérable. Cette richesse explique l'énorme quantité de concessions se succédant le long de la rivière, et coin! ment on a pu retirer de cette région autant d'or à l'aide de procédés d'extraction aussi lents et aussi imparfaits. Pour traiter ces alluvions industriellement et selon les méthodes rationnelles, ainsi que nous l'indiquerons plus loin, il aurait fallu pouvoir faire face à des frais d'installation beaucoup plus considérables, que ceux qu'on a consenti à engager jusqu'à présent. Indépendamment de l'immense formation aurifère connue, et sur laquelle on peut compter dans ce gisement, il en doit exister une plus riche et plus importante encore dans le voisinage du véritable bed-rock, lequel n'a pas été découvert jusqu'à présent. Son exploitation, à la vérité, serait beaucoup plus difficile, car ce bed-rock se trouve au-dessous du niveau actuel de la rivière; quoiqu'il en soit, il serait très intéressant d'en vérifier l'existence et la position. Exploitation. — Historique . — Les mines d'or de la région qui nous occupe ont été découvertes et exploitées dès la plus haute antiquité ; de nombreux témoignages en font foi; mais ce n'est qu'à partir de la conquête espa-
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